Malgré un record historique de dix médailles, l’équipe de France de judo a connu des fortunes diverses aux JO de Paris 2024. Entre la domination de Teddy Riner, la révélation Joan-Benjamin Gaba et les contre-performances des féminines, le bilan est contrasté.
Un final époustouflant qui change tout
Le bilan du judo tricolore aux JO de Paris 2024 a été bouleversé samedi dernier, avec un total record de dix médailles, dont deux en or, et une finale par équipes épique contre le Japon. La performance collective des judokas français a dépassé celle de Tokyo 2021, où ils avaient récolté huit médailles. Voici les enseignements clés de cette semaine de compétition à l’Arena Champ-de-Mars.
Une prédiction audacieuse de la Fédération
Le président de la Fédération française de judo, Stéphane Nomis, avait fixé un objectif ambitieux de dix médailles avant le début des Jeux. “En annonçant dix médailles, on prend un risque, mais cela motive nos athlètes,” expliquait-il. Cette stratégie de communication a semblé porter ses fruits, avec une équipe masculine renforcée en 2022 sous la direction de Baptiste Leroy, responsable des équipes de France masculines.
Teddy Riner, l’incontournable champion
Teddy Riner a une fois de plus affirmé son statut de légende du sport français. De son entrée au Jardin des Tuileries à ses combats spectaculaires contre le Japonais Tatsuru Saito, Riner a vécu une expérience olympique inoubliable. Après son troisième sacre individuel aux JO, Riner n’a pas caché son enthousiasme pour les JO de Los Angeles 2028.
Joan-Benjamin Gaba, la révélation inattendue
Le jeune Joan-Benjamin Gaba a surpris tout le monde en remportant une médaille d’argent en individuel et en contribuant de manière décisive à la victoire par équipes avec un ippon mémorable contre Hifumi Abe. À seulement 23 ans, Gaba a prouvé qu’il était un talent à surveiller de près.
La déception des féminines
En revanche, l’équipe féminine de judo a connu une désillusion. Clarisse Agbegnanou et Romane Dicko, pourtant favorites, ont échoué en demi-finales et ont dû se contenter du bronze. Amandine Buchard et Sarah-Léonie Cysique ont également trébuché à ce stade, décevant par rapport à leurs performances à Tokyo.
Un avenir à reconquérir
Le responsable des équipes féminines, Christophe Massina, a admis que la pression et la peur de mal faire ont joué un rôle dans ces contre-performances. Malgré un total de cinq médailles, l’absence d’or a laissé un goût amer. Stéphane Nomis, déçu, a annoncé des discussions nécessaires avec les entraîneurs pour comprendre ces échecs.
Malgré ce record historique de dix médailles, les JO de Los Angeles 2028 seront l’occasion pour les judokates françaises de prendre leur revanche.