Le personnel soignant des urgences de l’hôpital de Bayonne a subi deux agressions en 12 heures ce week-end. Des patients sous l’emprise de toxiques ont semé la terreur, allant jusqu’à brandir des armes blanches.
Le week-end a été particulièrement mouvementé pour le personnel des urgences du Centre hospitalier de la Côte basque (CHCB) à Bayonne comme le confirme nos confrères de Sud Ouest. En l’espace de 12 heures, deux agressions ont eu lieu, impliquant des patients violents sous l’emprise de toxiques.
Premier incident : un patient violent
La première agression s’est produite samedi soir vers 21h30. Un patient, en état vaseux, s’est réveillé brusquement et a commencé à donner des coups, proférer des menaces de mort et dégrader du matériel médical. L’intervention rapide de la police a été nécessaire pour maîtriser l’individu.
Deuxième incident : un homme armé de couteaux
Dimanche matin, vers 10 heures, une deuxième agression a eu lieu. Un patient admis aux urgences après avoir consommé des stupéfiants s’est emporté, insultant et menaçant le personnel avant de sortir deux couteaux. La gendarmerie et la police ont dû intervenir pour le neutraliser.
Plainte des médecins et du personnel
Suite à ces incidents, deux médecins ont déposé plainte, et deux autres devraient suivre dans les prochains jours. Frédéric Espenel, directeur de l’hôpital, a confirmé ces informations et souligné l’augmentation de tels événements ces dernières années.
Sécurité renforcée aux urgences
Face à la recrudescence des agressions, l’hôpital de Bayonne a mis en place plusieurs mesures de sécurité, notamment la présence d’un vigile aux urgences depuis le début de l’année. Un “plan de sécurisation” de l’hôpital est en cours d’élaboration avec les cadres de l’établissement et les salariés. Frédéric Espenel a assuré que l’hôpital accompagne systématiquement les victimes dans leurs démarches judiciaires. De plus, un rendez-vous avec le médecin du travail est systématiquement pris, et une aide psychologique est disponible pour ceux qui en ressentent le besoin.
Tolérance zéro
Le directeur de l’hôpital a réitéré la politique de tolérance zéro envers les agressions. “Nous encourageons toutes les victimes à aller déposer plainte”, a-t-il déclaré, ajoutant que des formations pour les patients sur les conditions et restrictions d’accès aux urgences sont également organisées.