2023 a été l’année la plus chaude dans le monde : plus de 47 000 personnes sont mortes en Europe à cause des températures élevées.
L’année 2023 a marqué un tournant tragique dans l’histoire climatique mondiale, avec des températures atteignant des records sans précédent. Selon une étude publiée dans la revue Nature Medicine, plus de 47 000 personnes sont mortes en Europe entre juin et septembre en raison des vagues de chaleur, faisant de 2023 l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale et la deuxième en Europe.
Des pics de chaleur meurtriers
Les températures extrêmes de 2023 ont été concentrées autour de deux épisodes particulièrement violents, l’un à la mi-juillet et l’autre à la fin août. Ces deux périodes ont à elles seules causé 57 % de la mortalité totale estimée pour l’année, soit plus de 27 000 décès. Les pays du sud de l’Europe ont été les plus sévèrement touchés, avec la Grèce en tête, où l’on a enregistré 393 décès par million d’habitants, suivie de la Bulgarie et de l’Italie.
Vulnérabilité des populations à la chaleur
L’étude met en lumière la vulnérabilité des groupes les plus exposés. Les femmes ont présenté un taux de mortalité lié à la chaleur 55 % plus élevé que les hommes, tandis que les personnes de plus de 80 ans ont un risque de décès près de huit fois supérieur à celui des individus âgés de 65 à 79 ans.
Des signes d’adaptation
Malgré ces chiffres alarmants, les chercheurs ont noté une tendance encourageante : la vulnérabilité à la chaleur des sociétés européennes a diminué au fil du temps. Sans cette adaptation, le bilan de 2023 aurait pu être bien plus lourd, dépassant les 85 000 décès si les mêmes températures avaient été observées au début des années 2000.
En France, les épisodes caniculaires de 2023 ont causé la mort de 2 734 personnes, un chiffre qui, bien que tragique, est inférieur aux 7 000 décès liés à la chaleur recensés en 2022.
L’urgence de l’adaptation climatique
Alors que la canicule frappe à nouveau la France en août 2024, avec 40 départements en vigilance orange, ces chiffres viennent rappeler l’urgence d’une adaptation accrue aux vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et intenses. La lutte contre le changement climatique et la protection des populations les plus vulnérables doivent rester une priorité absolue pour les gouvernements et les citoyens.
