L’humoriste Laurent Baffie, connu pour ses caméras cachées audacieuses, a pris pour cible des policiers lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Face à la polémique, le préfet de police Laurent Nunez a été contraint de rétablir la vérité sur une enquête administrative.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 n’ont pas seulement été le théâtre de prouesses sportives, mais aussi d’un canular signé Laurent Baffie. L’humoriste, célèbre pour ses caméras cachées décalées, a profité de l’événement pour reprendre du service. Se glissant dans la peau d’un faux supérieur hiérarchique, Baffie s’est amusé à piéger des policiers en leur demandant de présenter leurs cartes professionnelles ou en exigeant des salutations formelles.
Une polémique inattendue
Ces vidéos, diffusées sur les réseaux sociaux, ont rapidement suscité l’indignation de Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance Police Nationale. Celui-ci a exprimé ses craintes quant à une possible enquête administrative visant les agents piégés. Une crainte qui, selon lui, pourrait avoir des répercussions sur la carrière des policiers concernés.
Le préfet de police intervient
Face à l’ampleur de la polémique, le préfet de police Laurent Nunez a dû intervenir. Sur X (anciennement Twitter), il a clarifié la situation, affirmant qu’aucune enquête n’avait été engagée à ce stade. “Sauf en cas de propos ou d’acte répréhensible, ce qui ne semble pas être le cas ici, aucune enquête ne sera ouverte,” a-t-il assuré, tout en soulignant qu’il n’y avait aucune raison de s’opposer à ces vidéos, qui montrent une facette humaine et bienveillante des forces de l’ordre.
Malgré la tension initiale, la situation semble s’apaiser. Fabien Vanhemelryck a par la suite confirmé que si des “rapports d’explications” avaient bien été exigés des agents par leur hiérarchie, il se réjouissait de l’issue de cette affaire.
L’humour de Baffie : entre provocation et précaution
Ce n’est pas la première fois que Laurent Baffie joue avec les limites de l’humour. Dans une interview récente au Parisien, l’humoriste a confié qu’il reste conscient des risques que ses blagues peuvent entraîner. “Quand je fais une mauvaise blague, je sais m’excuser”, a-t-il admis avec son franc-parler habituel. Toutefois, il veille à ne pas franchir certaines lignes, affirmant que “on ne tire pas sur l’ambulance”.