Le 18 août, à Villiers-sur-Orge (Essonne), le maire Gilles Fraysse a été violemment pris à partie par des gens du voyage alors qu’il tentait de les empêcher de s’installer illégalement sur une zone naturelle sensible. L’élu, blessé, a déposé plusieurs plaintes, dénonçant une situation récurrente dans sa commune.
Dimanche 18 août, la commune de Villiers-sur-Orge, en Essonne, a de nouveau été le théâtre de tensions entre les autorités locales et des gens du voyage. Aux alentours de 23 heures, le maire, Gilles Fraysse, a tenté d’empêcher l’installation illégale d’une quarantaine de caravanes sur le complexe sportif de la ville, une zone classée espace naturel sensible. La situation a rapidement dégénéré.
L’élu a été ceinturé, malmené et bousculé par les occupants alors qu’il tentait de s’interposer. “Je suis le maire de la ville“, a-t-il répété, avant d’être brutalement repoussé par un homme qui l’a sommé de se retirer. Ce dernier a même incité ses proches à “avancer leur camion”, accentuant la menace. Gilles Fraysse a filmé la scène, visible sur les réseaux sociaux, où on l’entend crier à plusieurs reprises : “Vous êtes en train de me molester“. L’altercation lui a valu 18 jours d’incapacité totale de travail (ITT).
Le maire a immédiatement déposé plainte pour intrusion illégale, violences et dégradations. Les forces de l’ordre ont confirmé les faits, mais l’auteur principal n’a pas encore été identifié. “C’est la troisième fois en deux ans que cette communauté s’installe illégalement dans notre commune“, déplore Gilles Fraysse. La mairie avait pourtant investi 60 000 euros pour installer un portique destiné à bloquer l’accès au stade, mais les intrus ont contourné l’obstacle, causant d’importants dégâts.
Au-delà des violences physiques, les dégâts matériels sont considérables : arbres abattus, béton détruit… Le maire s’inquiète du coût des réparations, estimé à plusieurs milliers d’euros, qui aurait pu être utilisé pour d’autres projets municipaux.
Malgré ces événements, les gens du voyage ont finalement quitté les lieux, non sans proférer de nouvelles menaces. Ils se sont ensuite dirigés vers une aire d’accueil à Brétigny-sur-Orge, laissant derrière eux un climat de tension et d’inquiétude au sein de la petite commune de 4 500 habitants.