Un élan de solidarité s’est rapidement mis en place suite au décès tragique de l’adjudant Éric Comyn, tué lors d’un refus d’obtempérer à Mougins. Une cagnotte en ligne, lancée par la Maison de la Gendarmerie, vise à soutenir sa famille endeuillée.
Le 26 août dernier, l’adjudant Éric Comyn a trouvé la mort lors d’une intervention à Mougins, dans les Alpes-Maritimes. Le gendarme de 54 ans a été percuté par un chauffard refusant d’obtempérer. Ce dernier, un homme de 39 ans déjà bien connu des services de justice, conduisait sous l’emprise de l’alcool au moment des faits. Ce drame a suscité une vive émotion, notamment après que la veuve du gendarme a livré un poignant discours lors des obsèques de son mari, dénonçant le laxisme de la justice française.
La Maison de la Gendarmerie en soutien
En réponse à cette tragédie, la Maison de la Gendarmerie a lancé une cagnotte en ligne, destinée à soutenir la famille du défunt. Cette initiative, mise en place à la demande des camarades et amis d’Éric Comyn, a été annoncée sur la page Facebook de l’institution. Bien que le montant des dons et le nombre de participants soient maintenus confidentiels, il est précisé que la somme récoltée évolue rapidement, témoignant d’un « fort engouement » pour cette cause.
Un soutien qui dépasse les rangs des gendarmes
La Maison de la Gendarmerie, active depuis 80 ans, œuvre en faveur des familles de gendarmes en difficulté. Depuis 2018, elle a mis en place un système de cagnottes internes, permettant d’éviter les commissions prélevées par les plateformes privées et de garantir que l’intégralité des fonds revient aux familles. Dans le cas de la famille Comyn, le nombre croissant de donateurs montre que ce drame a touché bien au-delà des seuls rangs de la gendarmerie.
La voix de la veuve résonne encore
Lors de l’hommage rendu à son mari, Harmonie Comyn a pris la parole pour exprimer son indignation face à une justice qu’elle juge trop laxiste. « La France a tué mon mari », a-t-elle martelé, pointant du doigt l’inaction contre les multirécidivistes. Ces mots forts ont trouvé un écho chez de nombreux citoyens, réveillant un débat sur la gestion des délinquants récidivistes dans notre pays.
Vers une clôture de la cagnotte
Le montant exact récolté pour la famille d’Éric Comyn pourrait être rendu public à la clôture de la cagnotte, si la famille le juge opportun. Ce soutien financier est une manière pour beaucoup de rendre hommage à un gendarme qui a payé de sa vie l’engagement de protéger ses concitoyens.
Le montant pourrait toutefois être divulgué une fois la cagnotte clôturée. «C’est la famille qui doit le faire au moment où elle le jugera opportun»
explique sur BFMTV le général d’armée David Galtier, président de la Maison de la Gendarmerie
Dans ce contexte, cette initiative dépasse le simple geste de solidarité, pour devenir un symbole de l’attachement à l’une des valeurs fondamentales de notre société : le respect des forces de l’ordre.
Lien pour la cagnotte : www.fondationmg.fr