Depuis le début des Jeux Paralympiques de Paris 2024, les athlètes français bénéficient d’un soutien populaire inédit. Les stades et arènes vibrent d’une ferveur que personne n’avait anticipée, offrant aux sportifs des moments inoubliables.
Les Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont démarré sous le signe d’un engouement populaire exceptionnel. Depuis la cérémonie d’ouverture, le mercredi 28 août, les sites de compétition ne désemplissent pas. Que ce soit au Stade de France pour l’athlétisme, à Paris La Défense Arena pour la natation, ou au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines pour le cyclisme sur piste, les spectateurs français répondent présents pour soutenir leurs athlètes avec une énergie sans précédent.
Des athlètes surpris par le soutien
Antoine Praud, médaillé de bronze sur le 1 500 m (catégorie T46), n’en revient toujours pas. “J’avais imaginé une ambiance de dingue, mais c’est dix fois plus que ce que j’avais imaginé”, a-t-il confié à France Télévisions. Lors de sa finale, courue devant 70 000 spectateurs en matinée, l’atmosphère était telle qu’il a ressenti physiquement la puissance des encouragements. “Le public m’a porté tout du long”, ajoute-t-il, reconnaissant. Pour beaucoup d’athlètes, cette affluence record est une première en para-athlétisme en France.
Des moments inoubliables pour les para-cyclistes
Au vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, l’ambiance est tout aussi bouillonnante. Les qualifications de la poursuite individuelle femmes (3 000 m, catégorie C5) ont vu Marie Patouillet et Heïdi Gaugain encouragées avec une fougue inédite. Malgré la chaleur étouffante, les frissons étaient inévitables. “C’est la première fois que je concours avec une telle ambiance”, a avoué Heïdi Gaugain, visiblement émue après sa qualification pour la finale. Un sentiment partagé par Marie Patouillet, qui a décroché l’or peu après. “Avec un public comme ça, on ne peut pas lâcher”, souligne-t-elle, marquant ainsi l’importance du soutien populaire dans ses performances.
Un soutien qui peut aussi déstabiliser
Cependant, pour certains athlètes, cette ferveur a nécessité une adaptation. Nicolas Jouanserre, joueur de basket fauteuil, a reconnu que l’intensité du soutien les avait quelque peu crispés lors de leur premier match face au Canada. “Dès qu’on marquait un panier, on sursautait face au bruit”, raconte-t-il. Pour lui, l’enjeu est désormais de trouver un équilibre entre profiter de cet appui massif et se concentrer sur leur jeu.
Une ambiance marquante pour l’histoire des Jeux
Timothée Adolphe, spécialiste non-voyant du 400 m (T11), est convaincu que ces Jeux marqueront un tournant pour le parasport en France. Lors de ses séries, le vendredi 30 août, c’est tout le Stade de France qui a scandé son prénom, un moment gravé dans sa mémoire. “Jusqu’à présent, Londres 2012 était une référence, mais je pense que la France va laisser son empreinte dans l’histoire des Jeux”, déclare-t-il, pressentant une nouvelle ère pour les Jeux Paralympiques.