Contrairement aux rumeurs alarmistes diffusées sur TikTok, aucune loi ne prévoit une amende de 135€ pour une absence non justifiée dès la rentrée 2024. Les sanctions pour absentéisme sont beaucoup plus nuancées et ne s’appliquent qu’après des avertissements.
Depuis quelques jours, des vidéos circulant sur TikTok sèment la panique chez de nombreux parents, affirmant qu’une nouvelle loi sanctionnerait d’une amende de 135€ toute absence non justifiée d’un élève dès la rentrée scolaire de septembre 2024. Des centaines de milliers de vues plus tard, ces rumeurs continuent d’alimenter la confusion.
Aucune nouvelle loi en vigueur
La réalité est tout autre. Aucun texte législatif récent ne vient corroborer cette prétendue mesure. Selon les informations officielles de l’Éducation nationale et du site service-public.fr, les absences scolaires injustifiées font l’objet d’une réponse progressive, et non d’une sanction immédiate.
Un dispositif progressif contre l’absentéisme
Lorsque l’absentéisme d’un élève devient récurrent, c’est-à-dire à partir de quatre demi-journées d’absence non justifiée sur un mois, des mesures d’accompagnement sont mises en place. Si l’absentéisme persiste, l’inspecteur académique est alerté après dix demi-journées d’absence. Ce n’est qu’en dernier recours, et après un avertissement, que des sanctions financières peuvent être envisagées.
Les sanctions réelles : une amende de 750€ en dernier recours
En cas de persistance du problème, les parents peuvent effectivement être condamnés à une amende, mais celle-ci peut atteindre jusqu’à 750€, et non 135€ comme annoncé sur TikTok. Dans les cas extrêmes, lorsque l’absentéisme compromet gravement l’éducation de l’enfant, les parents risquent même jusqu’à deux ans de prison et 30 000€ d’amende. Mais ces sanctions sont loin d’être automatiques et nécessitent une procédure judiciaire.
Les motifs d’absence légitimes
Les parents n’ont pas à s’inquiéter si leur enfant est absent pour des raisons légitimes. La loi reconnaît quatre motifs principaux d’absence : maladie de l’élève ou d’un proche, mariage ou enterrement familial, panne de véhicule ou retard de transport, et enfin, déplacement avec les représentants légaux. Dans tous les cas, il est impératif de justifier ces absences auprès de l’établissement scolaire.