Trois policiers ont été agressés par une cinquantaine de personnes lors d’une intervention pour un refus d’obtempérer au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis. Trois suspects ont été interpellés.
Samedi soir, au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, une intervention des policiers de la Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI 93) a pris une tournure dramatique. Trois agents motocyclistes ont été violemment agressés par une cinquantaine de personnes, alors qu’ils tentaient d’intercepter un conducteur de motocross ayant refusé de s’arrêter pour un contrôle a indiqué BFMTV.
Une intervention sous tension
L’incident s’est produit vers 20h30, lorsque les policiers ont ordonné au conducteur d’une motocross, accompagné d’un passager, de s’arrêter dans le quartier des Tilleuls. Refusant d’obtempérer, l’homme a pris la fuite avant d’être intercepté au niveau du square Maurice-Audin. Mais l’intervention a rapidement dégénéré : les forces de l’ordre ont été prises pour cible par des dizaines d’individus, certains postés dans les immeubles alentour.
Des policiers blessés
Les policiers ont été victimes de jets de projectiles, dont une chaise et des pierres. L’un d’eux a été touché au bras, un autre au cou, et le casque d’un troisième agent a été gravement endommagé après avoir reçu une pierre. Heureusement, les trois fonctionnaires ont été transportés à l’hôpital sans que leur pronostic vital ne soit engagé.
Interpellations et enquête ouverte
Les renforts, rapidement dépêchés sur les lieux, ont permis l’arrestation de trois suspects : deux individus ayant participé à l’agression et le conducteur de la motocross. Une enquête a été immédiatement ouverte pour éclaircir les circonstances de cette violente agression. La motocross a également été saisie dans le cadre des investigations.
Une violence croissante contre les forces de l’ordre
Cet incident s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre jeunes et forces de l’ordre dans certains quartiers sensibles. La Seine-Saint-Denis, particulièrement touchée par ces affrontements, voit régulièrement des refus d’obtempérer dégénérer en agressions, révélant un climat d’hostilité envers les policiers.