Deux femmes ont été condamnées à Paris pour avoir diffusé des rumeurs transphobes sur Brigitte Macron, affirmant qu’elle serait en réalité un homme. Elles devront verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame, ainsi que 5 000 euros à son frère.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce jeudi 12 septembre 2024 deux femmes à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir participé à la diffusion de rumeurs transphobes visant Brigitte Macron. Elles devront également verser 8 000 euros de dommages et intérêts à la Première dame, ainsi que 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux.
Une rumeur infondée devenue virale
Les faits remontent à décembre 2021, lorsque les deux prévenues, l’une médium et l’autre journaliste indépendante, avaient propagé via une vidéo sur YouTube une rumeur affirmant que Brigitte Macron serait en réalité un homme, son propre frère ayant changé de sexe. Rapidement, cette théorie conspirationniste a pris de l’ampleur sur les réseaux sociaux, suscitant des vagues de désinformation.
Des plaintes déposées par la Première dame
Brigitte Macron, qui n’était pas présente lors du procès ni à l’annonce du verdict, avait porté plainte pour diffamation en janvier 2022. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, cette rumeur avait refait surface de manière sporadique, notamment en ligne, malgré l’absence totale de preuves ou de fondement.
Des propos fermement dénoncés par Emmanuel Macron
Le président Emmanuel Macron avait déjà condamné fermement ces rumeurs à plusieurs reprises, dénonçant les “scénarios montés” et les “fausses informations”. En mars 2024, il avait souligné l’importance de l’éducation face à ces phénomènes, affirmant qu’il fallait “assurer un ordre public numérique” pour protéger les individus des attaques en ligne.
Une condamnation exemplaire
Cette décision de justice vise à lutter contre la désinformation en ligne et à protéger les personnalités publiques des attaques diffamatoires, notamment à caractère transphobe. Elle rappelle que la diffusion de rumeurs complotistes peut avoir des conséquences judiciaires lourdes.