Le président Macron évoque une «ère nouvelle au Parlement» et appelle à des «compromis» politiques.
Lors d’une visite commémorative au Havre, aux côtés de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, le président français a esquissé les contours d’une nouvelle ère politique en France, marquée par la nécessité de compromis entre les différentes forces politiques. Le président de la République a également montré des signes d’ouverture sur la question sensible de la réforme du mode de scrutin, un débat récurrent porté par plusieurs partis, notamment en faveur de l’introduction de la proportionnelle aux élections législatives.
« C’est un sujet institutionnel qui ne date pas d’hier », a déclaré Macron, se disant « favorable » à une réflexion approfondie sur la proportionnelle. Il a précisé vouloir s’appuyer sur des experts pour évaluer les implications d’un tel changement et permettre aux partis politiques d’en débattre. Ce signal d’ouverture intervient dans un contexte où plusieurs forces, comme le Rassemblement national ou encore certains membres de la gauche, appellent à une réforme électorale qui reflète mieux la diversité politique du pays.
Pas de pause politique jusqu’en 2027
Lors de cette visite symbolique pour commémorer la libération du Havre en 1944, le président de la République a également tenu à souligner sa détermination à poursuivre son action jusqu’à la fin de son mandat. « On ne va pas se mettre en mode pause jusqu’en 2027 », a-t-il lancé, anticipant déjà l’échéance présidentielle tout en saluant le travail d’Édouard Philippe, qui s’impose de plus en plus comme une figure centrale de l’après-Macron.
« Édouard Philippe a été un Premier ministre formidable à mes côtés », a rappelé le chef de l’État, tout en insistant sur son propre agenda actuel : « Je suis concentré sur aujourd’hui. Je veux que le pays réussisse et je continue à avancer en faisant les choses dans le bon ordre. »
Ce discours au Havre illustre la volonté du président de ne pas céder à l’immobilisme politique et de poser les bases d’une nouvelle phase de sa présidence, où les compromis politiques et les réformes institutionnelles pourraient occuper une place centrale.