Un lycéen de 17 ans a été arrêté à Nantes pour apologie de terrorisme et menaces de mort envers une enseignante. Il se revendiquait de l’État islamique et diffusait des vidéos radicales sur Telegram.
Un élève de terminale à Nantes a été arrêté après avoir menacé de mort sa professeure, se revendiquant de l’État islamique dans une vidéo diffusée sur Telegram. Il est aujourd’hui poursuivi pour apologie du terrorisme.
Menaces de mort en pleine classe
Les faits remontent au 11 septembre au lycée Jean Perrin, situé à Rézé, dans l’agglomération nantaise. Alors qu’elle donnait son cours, une enseignante a surpris l’un de ses élèves en train de simuler un tir avec une arme imaginaire. L’incident n’a pas pris fin là. Le soir même, le lycéen de 17 ans a diffusé une vidéo sur la messagerie Telegram où il promettait de « planter » sa professeure « à la jugulaire », tout en se déclarant « adepte du mouvement État islamique », selon les informations communiquées par Renaud Gaudeul, procureur de la République de Nantes.
Un jeune homme inconnu des services de police
L’adolescent, qui réside à Bouguenais et est scolarisé en classe de terminale, était jusqu’alors inconnu des services de police et de justice. Cependant, lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont découvert des éléments inquiétants. Parmi eux : un drapeau de l’État islamique, un pistolet airsoft, et deux couteaux, dont l’un acquis le jour même de son interpellation. Sur ses appareils électroniques, les enquêteurs ont également retrouvé des contenus de propagande violente liés à l’État islamique qu’il avait partagés sur TikTok et Telegram.
Arrêté dès le lendemain matin à son domicile, le lycéen a été placé en garde à vue avant d’être déféré devant un magistrat instructeur à Nantes. Il a été mis en examen pour apologie de terrorisme via un service de communication au public en ligne, ainsi que pour menaces de mort envers une personne chargée d’une mission de service public. Le parquet a requis son placement en détention provisoire, une décision qui devait être rendue dans la soirée.
Protection renforcée pour l’enseignante
Quant à l’enseignante menacée, elle a bénéficié d’un accompagnement spécifique et d’une protection fonctionnelle accordée par la rectrice de l’Académie. Cet événement survient dans un contexte de surveillance accrue des signes de radicalisation dans les établissements scolaires.