Le géant du conseil Accenture est au cœur d’un scandale après une tentative maladroite de déstabilisation de son concurrent Onepoint.
Selon un article publié par Mediapart le dimanche 15 septembre, Samuel Tamba, un cadre d’Accenture, aurait tenté de piéger l’équipe de Cash Investigation, émission phare d’enquête menée par Élise Lucet. Son objectif ? Détourner l’attention des journalistes en accusant Onepoint de pratiques douteuses dans le secteur de la défense rapporte Le Figaro.
En janvier 2024, Cash Investigation reçoit une lettre anonyme, prétendument signée par un « agent du ministère des Armées ». Le courrier accusait Onepoint de bénéficier d’arrangements privilégiés pour obtenir des contrats dans le secteur de la défense, grâce à ses relations. Ces accusations étaient montées de toutes pièces par Samuel Tamba, dans le but de détourner l’enquête des pratiques d’Accenture, notamment liées à sa participation aux contrats de conseil durant la pandémie de Covid-19.
Un plan qui tourne court
Cependant, la tentative échoue. Non seulement l’équipe de Cash Investigation ne mord pas à l’hameçon, mais Samuel Tamba, trop bavard, est rapidement démasqué. Mediapart révèle qu’il aurait partagé son « exploit » avec une personne qui a enregistré la conversation. Sophie Le Gall, rédactrice en chef de Cash Investigation, indique que l’émission avait déjà orienté son enquête vers McKinsey et que la lettre de Tamba n’a eu aucun impact sur leurs investigations.
Réactions et ouverture d’une enquête
Face à ces révélations, Accenture a réagi en annonçant l’ouverture d’une enquête interne pour faire toute la lumière sur l’affaire. L’entreprise, qui se présente comme respectueuse de l’éthique, promet de prendre des mesures appropriées si les accusations sont avérées. De son côté, Onepoint dénonce « des faits d’une extrême gravité » relevant d’actes de concurrence déloyale et exige des éclaircissements transparents.