En janvier 2025, l’Île-de-France se prépare à une révolution dans les transports en commun avec l’instauration d’un ticket unique à 2,50 euros. Valérie Pécresse a annoncé une simplification des tarifs et des correspondances dans toute la région, mettant ainsi fin aux fractures sociales liées à l’offre de transport.
À partir de janvier 2025, les usagers des transports en Île-de-France verront un changement majeur : le ticket de métro sera unifié à 2,50 euros sur toute la région. Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), a officialisé cette mesure lors d’une conférence de presse. Ce nouveau tarif simplifiera l’usage des transports et mettra fin aux multiples formules tarifaires existantes, souvent jugées “absurdes” par la présidente. Ce big bang tarifaire vise également à faciliter l’accès des habitants de la grande couronne, souvent défavorisés par les tarifs élevés pour des services moindres.
Le pass Liberté + en première ligne
La réforme met également en avant le pass Liberté +, encore méconnu du grand public. Ce pass, qui permet de payer les trajets en fonction de l’utilisation, sera disponible dans toute l’Île-de-France et non plus limité à Paris et sa petite couronne. En pratique, il deviendra le moyen le plus avantageux pour les voyageurs, en particulier ceux utilisant bus et trams, avec un coût de 1,60 euro par trajet.
Autre avantage majeur : les correspondances seront simplifiées. Actuellement, les usagers doivent acheter des tickets séparés pour chaque mode de transport. Avec cette réforme, un seul ticket suffira, et le pass Liberté + offrira le tarif le plus avantageux. Selon Valérie Pécresse, cela pourrait diviser par deux ou par quatre le coût de certains trajets.
Fin des tickets en carton et des carnets en 2025
Parmi les mesures les plus emblématiques, on note la fin progressive des tickets en carton. Dès janvier 2025, les carnets de 10 tickets à tarif réduit disparaîtront, suivis par l’arrêt complet des tickets magnétiques en décembre 2025. Cette disparition symbolise la volonté d’IDFM de moderniser l’expérience utilisateur en la rendant totalement numérique.
Une réforme autofinancée par une hausse des usagers
Cette simplification n’est pas sans coût : IDFM évalue à 30 millions d’euros le prix de cette réforme. Cependant, la présidente Valérie Pécresse est confiante. Selon elle, cette “révolution tarifaire” devrait encourager 1 à 2 % d’usagers supplémentaires à opter pour les transports en commun, notamment les habitants de la grande couronne, souvent dépendants de leur voiture. Les autorités comptent aussi intensifier la lutte contre la fraude pour compenser ce coût.
Vers une meilleure accessibilité pour tous les Franciliens
Ce plan tarifaire s’inscrit dans une vision plus large de l’équité sociale. En rendant les transports plus accessibles, en particulier pour les habitants des zones périphériques, Valérie Pécresse poursuit l’initiative amorcée par Jean-Paul Huchon avec le pass Navigo unique. L’objectif est clair : “mettre fin aux fractures sociales” et offrir les mêmes droits à la mobilité à tous les Franciliens, quel que soit leur lieu de résidence.