Alors qu’il s’apprête à quitter l’Élysée en 2027, Emmanuel Macron est au cœur d’une rumeur inquiétante pour les ménages français : la réinstauration de la taxe d’habitation et une hausse de la TVA. S’agit-il d’un simple bruit de couloir ou d’une manœuvre politique pour satisfaire Bruxelles avant de viser la présidence de la Commission européenne ?
Depuis l’annonce de son souhait de ne pas briguer un nouveau mandat présidentiel en 2027, Emmanuel Macron semble déjà tourné vers l’Europe. Désireux de prendre la tête de la Commission européenne, certains observateurs voient dans ses dernières actions un calcul politique en vue de préparer son avenir. Et si la suppression de la taxe d’habitation, tant vantée au début de son quinquennat, se transformait en un retour de bâton fiscal pour les Français avant son départ de l’Élysée ?
La rumeur enfle : l’idée d’une hausse de la TVA et d’un rétablissement de la taxe d’habitation refait surface. Officiellement, rien n’est encore annoncé, mais le timing fait grincer des dents. Après avoir promis une baisse des impôts durant son quinquennat, Macron pourrait-il infliger une hausse soudaine pour laisser à son successeur un budget équilibré et satisfaire les exigences de Bruxelles ?
La tentation d’une hausse de la TVA
Selon des sources anonymes proches de Bercy, l’hypothèse d’une augmentation de la TVA de 20 % à 21 % est sérieusement envisagée. Ce simple point de pourcentage pourrait rapporter près de 9 milliards d’euros à l’État, un coup de pouce nécessaire alors que le déficit public continue de dépasser les attentes. Pourtant, un tel geste pourrait avoir un effet immédiat sur le pouvoir d’achat des ménages. Une hausse des prix à la consommation pourrait freiner la reprise économique, déjà fragilisée par l’inflation persistante.
Michel Barnier, le nouveau Premier ministre nommé en 2026, fait face à une situation budgétaire critique. Pour combler le déficit et répondre aux injonctions européennes, augmenter la TVA pourrait être une solution rapide. Mais la question se pose : cette décision marquerait-elle la fin d’une ère de réduction des impôts pour une politique plus austère, imposée par Bruxelles ?
Retour de la taxe d’habitation : une réalité à prévoir ?
L’autre rumeur persistante concerne le retour de la taxe d’habitation, pourtant largement supprimée par Emmanuel Macron lors de ses deux mandats successifs. Pour beaucoup, cette réforme a été perçue comme une mesure phare visant à alléger les charges des classes moyennes et à redonner du pouvoir d’achat. Mais face à la pression budgétaire, certains conseillers économiques n’excluent plus l’idée de rétablir cette taxe, ne serait-ce que partiellement.
« Remettre en place une taxe d’habitation, même sous une forme adaptée, permettrait de récupérer plusieurs milliards d’euros chaque année, surtout si elle cible les résidences secondaires ou les ménages à revenus élevés », explique un expert du Trésor public. Le gouvernement pourrait aussi justifier cette mesure en arguant d’une nécessaire justice fiscale.
Macron, Bruxelles et l’Europe en ligne de mire
Au-delà de la question fiscale, l’avenir politique d’Emmanuel Macron semble désormais se jouer à Bruxelles. L’Élysée reste discret, mais les ambitions du président français pour la présidence de la Commission européenne en 2029 sont de plus en plus évidentes. En vue de séduire les leaders européens, Macron pourrait vouloir laisser la France dans une meilleure situation budgétaire. Mais à quel prix pour les Français ?
Cette hypothèse, qui circule dans les couloirs du pouvoir, inquiète les syndicats et les associations de consommateurs. Selon eux, un retour à une politique fiscale stricte pourrait alimenter le mécontentement social et renforcer le sentiment de défiance envers l’exécutif. « Augmenter la TVA et rétablir la taxe d’habitation seraient vécus comme une trahison par une grande partie de la population, notamment ceux qui ont déjà vu leur pouvoir d’achat diminuer ces dernières années », souligne un représentant de l’association de défense des consommateurs CLCV.
Quelles options pour Michel Barnier ?
Michel Barnier, qui vient de prendre la tête du gouvernement, se retrouve dans une position délicate. S’il est contraint de suivre la feuille de route tracée par Macron, il risque de porter le poids d’une politique d’austérité impopulaire dès ses premiers mois à Matignon. Pour l’instant, il tente de rassurer les Français en déclarant vouloir « protéger le pouvoir d’achat » tout en faisant face aux réalités économiques du pays.
Le retour de l’impôt sur la fortune (ISF), supprimé par Macron en 2018, est également évoqué, mais cela serait perçu comme un aveu d’échec pour une politique visant à encourager l’investissement. La taxation des grandes entreprises et des superprofits fait aussi partie des pistes étudiées, mais aucune décision n’a encore été officiellement prise.
2027 : une année charnière
Alors que le mandat d’Emmanuel Macron touche à sa fin, les décisions fiscales à venir pourraient avoir des conséquences durables sur son héritage. S’il réussit à équilibrer les comptes publics sans trop pénaliser les ménages, il pourrait quitter l’Élysée avec un bilan économique solide, prêt à défendre sa candidature à la présidence de la Commission européenne. Mais si les Français se sentent trahis par des hausses d’impôts inopinées, son image pourrait en pâtir durablement.
Quoi qu’il en soit, l’année 2027 sera décisive, tant pour le futur de la France que pour celui d’Emmanuel Macron, dont les ambitions européennes pourraient bien se heurter à la réalité des finances nationales.