Bruno Toussaint, maire de Saint-Dié-des-Vosges, a reçu une lettre de menaces accompagnée d’une cartouche de carabine, en raison de ses actions locales. L’élu, déterminé à poursuivre son mandat, dénonce une attaque inadmissible contre les valeurs de la République.
Bruno Toussaint, maire de Saint-Dié-des-Vosges, a révélé lors d’une conférence de presse ce jeudi avoir été la cible de graves menaces de mort cet été. Une lettre anonyme lui a été envoyée le 23 juillet dernier à son domicile, accompagnée d’une cartouche de carabine de 7 millimètres, utilisée pour la chasse au gros gibier. Les menaces visaient à le contraindre à démissionner de ses fonctions.
Le courrier, rédigé à l’ordinateur, contenait des propos explicites concernant son engagement politique et son travail de proximité en tant qu’élu local. « On me reprochait d’être présent dans les manifestations et auprès des habitants, ainsi que certaines décisions comme la réduction de la vitesse à 30 km/h en centre-ville », a expliqué Bruno Toussaint, visiblement ému. La lettre donnait à l’élu une semaine pour quitter son poste sous peine de représailles.
Une menace explicite et violente
Le contenu de la lettre faisait référence à une tentative d’assassinat contre l’ancien président américain Donald Trump, laissant entendre que le maire serait une cible facile. « Passé le délai du 30 juillet, tu seras en sursis. De chez toi au cimetière, il y a huit mètres. À huit mètres, on ne te loupera pas », pouvait-on lire. Bruno Toussaint a refusé de partager l’intégralité de la lettre en raison de la vulgarité des propos visant son épouse.
Malgré la gravité de ces menaces, Bruno Toussaint a choisi de ne pas céder à l’intimidation. Il a immédiatement alerté la police et la préfète. Une enquête, qui selon lui « avance bien », a été ouverte pour identifier les responsables de cet acte.
Une détermination intacte
En fonction depuis 2022 après huit ans passés en tant que premier adjoint, le maire a assuré qu’il ne renoncerait pas à ses fonctions. « Cette affaire ne m’empêchera pas de continuer », a-t-il déclaré avec fermeté. « Que l’on s’en prenne à un élu qui consacre plus de 80 heures par semaine à sa fonction est pour moi inadmissible. Où sont les valeurs de la République ? », a-t-il ajouté, dénonçant l’escalade des violences contre les élus locaux en France.