Un jeune homme sous le coup d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) a été condamné à dix-huit mois de prison ferme pour l’agression violente d’un sexagénaire à Bayonne.
Un jeune homme de 20 ans, en situation irrégulière, a été condamné à dix-huit mois de prison ferme et à une interdiction du territoire français de cinq ans pour des faits de vol avec violence sur un homme de 63 ans, survenus à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). Le jugement a été rendu par le tribunal judiciaire de Bayonne le jeudi 26 septembre indique France Bleu.
Un vol avec violence en pleine nuit
Les faits remontent au 31 août, vers 22h20, près d’un arrêt de bus à la gare de Bayonne. Un sexagénaire a été brutalement attaqué par un groupe de trois individus. La victime, frappée violemment et mise à terre, s’est fait voler son sac par l’un des assaillants. Ce dernier, identifié par les caméras de vidéosurveillance, a été jugé pour son implication directe dans l’agression. Bien qu’il ait tenté de se défendre en affirmant s’être “contenté de se défendre”, les images ne laissent aucun doute sur sa culpabilité.
Un lourd passé judiciaire
L’agresseur, né à Agadir (Maroc) en 2003, est arrivé en France mineur mais n’a jamais régularisé sa situation. Connu des services de police, il a déjà été condamné à huit reprises pour des faits similaires de violence et de vol. Il faisait par ailleurs l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF), une mesure qu’il n’a jamais respectée.
Une condamnation suivie des réquisitions
Le tribunal, présidé par Florence Bouvier, a suivi les réquisitions du procureur de la République Jérôme Bourrier, en prononçant une peine de dix-huit mois de prison ferme et une interdiction de séjour en France pendant cinq ans. L’enquête, menée par le commissariat de Bayonne, a permis d’identifier clairement l’agresseur grâce aux vidéos de surveillance et aux témoignages recueillis.
Une affaire symptomatique de l’insécurité locale
Cette affaire soulève une fois de plus la question de la gestion des individus en situation irrégulière en France, notamment ceux faisant l’objet d’une OQTF non exécutée. Avec une recrudescence des actes de violence dans certaines villes, le débat sur l’efficacité des mesures d’expulsion revient régulièrement sur le devant de la scène.