Ce jeudi matin, une attaque armée spectaculaire a visé un fourgon blindé de transport de fonds dans le centre de Grenoble. Les assaillants, lourdement armés, ont échangé des tirs avec les convoyeurs avant de prendre la fuite. Deux personnes ont été légèrement blessées dans cet événement qui a semé la panique en pleine ville.
Le calme habituel du centre-ville de Grenoble a été violemment interrompu ce jeudi matin par une attaque armée visant un fourgon blindé de transport de fonds. Les faits se sont déroulés aux alentours de 10 heures, à l’angle du cours Berriat et de la rue Jean-Jaurès. Des assaillants, armés de fusils d’assaut de type kalachnikov, ont bloqué le véhicule de la société Loomis, avant de tirer sur les convoyeurs.
Selon une source policière, il y a eu un échange de coups de feu entre les convoyeurs de fonds et les assaillants. Deux blessés légers sont à déplorer, causés par des éclats de verre et des accidents de la route provoqués par l’attaque. Les convoyeurs, eux, sont indemnes, a précisé le procureur de la République de Grenoble, Éric Vaillant.
Une fuite organisée et des véhicules incendiés
L’attaque a été menée avec une grande organisation. Les assaillants se sont servis de deux véhicules, un fourgon blanc banalisé et une Mercedes noire, pour bloquer le fourgon blindé. Après l’échange de tirs, les malfaiteurs ont incendié le fourgon avant de prendre la fuite. Une des Mercedes a été abandonnée après avoir provoqué un accident de la circulation, tandis que la seconde a été retrouvée en feu dans une zone de l’agglomération grenobloise.
Les auteurs des faits sont toujours en fuite, et une vaste opération policière est en cours pour les retrouver. « Enormément de forces de police et de gendarmerie sont mobilisées pour retrouver les auteurs », a affirmé le préfet de l’Isère, Louis Laugier, qui s’est exprimé sur les lieux du braquage. Il a également souligné la gravité des faits tout en se réjouissant qu’aucun mort ni blessé grave ne soit à déplorer.
Une enquête ouverte pour retrouver les assaillants
Le procureur de la République a annoncé l’ouverture d’une enquête, confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Grenoble. Les forces de l’ordre sont en train d’examiner les images de vidéosurveillance et d’interroger des témoins pour tenter de remonter la piste des assaillants.
Les braquages de fourgons blindés sont rares mais particulièrement violents, et celui-ci, commis en plein jour dans une zone densément fréquentée, marque les esprits. Pour l’heure, les autorités demandent à la population d’éviter le secteur de l’attaque pendant que l’enquête suit son cours.