L’article signé du journaliste Stéphanois Cyril Michaud nous raconte cette reconversion numérique d’un ancien géant de la vente par correspondance.
Lors de ses années glorieuses, Manufrance compta à Saint-Etienne jusqu’à 4000 salariés avant la dégringolade des années 70 à 80. Après cet épisode, Jacques Tavitian rachète la marque pour continuer à la faire vivre.
En 2024, sa fille Carole, vend sur le net des produits de décoration, du textile. Uniquement des produits made in France.
« Aujourd’hui, dans notre catalogue en ligne, on a environ 500 articles référencés. On est petit, avec quatre personnes en interne, mais on grossit. »
Carole Tavitian, nouvelle patronne de Manufrance
Extait de l’article :
C’est une marque historique de Saint-Étienne (Loire) qui revit aujourd’hui : Manufrance. Un nom connu de tous les Français passionnés de foot, associé à jamais à l’épopée des Verts de 1976, les footballeurs de l’ASSE. Manufrance était le sponsor maillot principal de l’équipe. À son apogée, la Manufacture française d’armes et cycles de Saint-Étienne a employé jusqu’à 4 000 personnes dans ses usines stéphanoises. Avant le déclin, brutal, à la fin des années 1970-début 1980 et la descente aux enfers pour les salariés. Tandis que l’AS Saint-Étienne passait en Deuxième division suite au scandale de la caisse noire survenu en 1982. Une époque douloureuse dont la ville de Saint-Étienne ne s’est jamais vraiment remise.
es temps derniers pourtant, les choses vont mieux pour le club stéphanois comme pour Manufrance. Les Verts sont de retour en Ligue 1 et la marque verte renaît sur Internet. En réalité, elle n’a jamais vraiment disparu. Rachetée en 1988 par un homme d’affaires stéphanois, Jacques Tavitian, Manufrance a traversé les époques, vécu des périodes difficiles marquées notamment par la fin de la vente par correspondance, la concurrence des produits chinois et l’avènement d’Internet. Durant plus de vingt ans, dans sa boutique – entrepôt situé près de la place Jean-Jaurès à Saint-Étienne -, Jacques Tavitian a fait front, s’est démené pour maintenir Manufrance en vie.
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