L’État, Sanofi et le fonds américain CD&R ont trouvé un accord pour la cession d’Opella, la filiale qui commercialise le Doliprane. L’État, via Bpifrance, entrera au capital pour garantir l’emploi, la production et l’approvisionnement de ce médicament essentiel.
L’État français, Sanofi et le fonds d’investissement américain CD&R ont annoncé ce dimanche un accord tripartite pour la cession de la filiale Opella, qui commercialise notamment le Doliprane. Cette opération marque une étape clé pour l’industrie pharmaceutique française, car elle assure le maintien et le développement de cette filiale stratégique sur le sol national.
Opella, dont la valeur est estimée à 16 milliards d’euros, continuera de produire le Doliprane et d’autres médicaments essentiels en France. L’État, via Bpifrance, entrera au capital en tant qu’actionnaire minoritaire, avec une participation d’environ 2%. Sanofi, quant à lui, restera un actionnaire significatif, détenant 50% de la société aux côtés de CD&R.
Le ministre de l’Économie, Antoine Armand, a confirmé sur X (anciennement Twitter) que les garanties en matière d’emploi, de production et d’investissement avaient été obtenues. « Nous avons atteint le plus haut niveau de garanties possible », a déclaré le ministre, assurant que l’État veillera au respect des engagements via sa participation au conseil d’administration.
Ce partenariat répond à une volonté forte du gouvernement de sécuriser la production des médicaments stratégiques comme le Doliprane en France. Depuis plusieurs jours, le ministère de l’Économie multipliait les déclarations pour rassurer quant à la sécurité d’approvisionnement et au maintien des emplois sur les sites français d’Opella.
Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, a rappelé que la banque publique est un acteur légitime dans le secteur de la santé, soulignant que cet investissement permet à l’État de participer activement à la gouvernance d’Opella et de garantir la souveraineté pharmaceutique française.