Israël a annoncé une action en justice contre Emmanuel Macron suite à l’exclusion de la majorité des entreprises militaires israéliennes du salon Euronaval. Une décision prise par la France en raison de l’utilisation de certains armements israéliens dans les conflits à Gaza et au Liban.
Les relations entre la France et Israël continuent de se détériorer suite à l’affaire Euronaval. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré ce dimanche que son ministère allait intenter une action en justice contre le président français Emmanuel Macron. Cette décision intervient après que les entreprises militaires israéliennes ont été exclues du salon Euronaval, qui se tiendra début novembre à Villepinte, en raison de leur implication dans les conflits à Gaza et au Liban.
Selon les autorités françaises, la participation des entreprises israéliennes au salon était conditionnée à ce que leurs produits ne soient pas utilisés dans les guerres en cours. Cette condition, qui vise à respecter la position diplomatique française d’appel au cessez-le-feu, exclut de facto la majorité des entreprises israéliennes du secteur militaire.
Israël a vivement réagi à cette décision, accusant Emmanuel Macron de « faire honte » à la France. Le ministre Israël Katz a dénoncé ce qu’il considère comme un « boycott » déguisé des entreprises israéliennes, rappelant que les relations entre les deux pays devraient être basées sur des principes de coopération. « Le boycott des entreprises israéliennes pour la deuxième fois, ou l’imposition de conditions inacceptables, sont des mesures antidémocratiques qui ne sont pas acceptables entre nations amies », a déclaré Katz.
Le salon Euronaval, qui attire près de 500 entreprises et des milliers de visiteurs, est l’un des plus importants événements mondiaux pour le secteur naval militaire. Dans ce contexte, la non-participation des entreprises israéliennes pourrait avoir des répercussions diplomatiques importantes. Néanmoins, la France a tenu à rappeler que son soutien au droit d’Israël à se défendre reste ferme et sans équivoque.
L’affaire pourrait maintenant se résoudre devant les tribunaux, avec une action en justice qui mettrait à l’épreuve les relations diplomatiques déjà tendues entre la France et Israël.