La société de la Belle Époque vit une période de profonds changements. Certaines mutations bouleversent l’environnement, comme l’industrialisation.
D’autres, plus intimes, comme la laïcisation, changent la lecture du monde. Département rural au centre de la France, bien qu’éloigné autant que possible de la mode à Paris et dans les grandes villes, le Puy-de-Dôme n’échappe pas à ces révolutions.
Au début du XXe siècle, tandis que Michelin prend son essor à Clermont-Ferrand et que la coutellerie s’industrialise à Thiers, villes et campagnes puydômoises vivent au rythme des marchés et des lavoirs, des bourrées auvergnates les jours de fête, et des troupeaux qui permettent de fabriquer saint-nectaire et autres fourmes dans les pâturages des puys.
À Volvic, les mineurs extraient la roche volcanique, à La Bourboule et au Mont-Dore, le thermalisme transforme le paysage pour accueillir les curistes de plus en plus nombreux… ainsi que les premiers skieurs en hiver.
L’auteur : Jean-Baptiste Ledys est journaliste.
Il travaille depuis près de vingt ans au quotidien La Montagne. Ses différentes affectations l’ont conduit dans l’Allier, le Cantal, la Haute-Loire et le Puy-de-Dôme, où il vit depuis depuis 2013. Curieux du patrimoine de sa région, il est attaché à transmettre ses découvertes à travers ses articles et ses ouvrages. Après avoir publié plusieurs livres, dont l’Histoire de l’aviation dans le Cantal ou le Dictionnaire des aviateurs auvergnats de la Première Guerre mondiale en 2016 (Éditions du Roure), il prête sa plume à la description du Puy-de-Dôme dans les années 1900.