Alors que l’examen du budget 2025 se poursuit, Sandrine Rousseau, députée écologiste, dénonce un processus expéditif et alerte sur la crise démocratique en cours. Elle appelle à repenser le système économique pour faire face aux enjeux climatiques.
Budget 2025 : « Nous n’avons pas le temps de faire correctement les choses », regrette l’écologiste Sandrine Rousseau
Invitée au « 8h30 franceinfo » ce samedi 26 octobre, Sandrine Rousseau, députée Les Écologistes-Nouveau Front populaire, a exprimé ses inquiétudes face à l’accélération du projet de loi de finances pour 2025, qu’elle qualifie de « brutalisation de la vie démocratique ». Dans un climat tendu, avec plus de 2 500 amendements à examiner avant la fin de la journée, Rousseau déplore un manque de temps pour analyser et débattre du budget, une précipitation qui, selon elle, porte atteinte au fonctionnement démocratique.
Le 49.3 en vue et une motion de censure
Alors que le recours au 49.3 pourrait être déclenché, Rousseau a confirmé son soutien à la motion de censure que prépare le Nouveau Front populaire. « Il y a une crise démocratique dont les Français n’ont pas idée », alerte-t-elle, en mentionnant l’absence notable de députés du groupe Renaissance dans l’hémicycle. Selon l’élue écologiste, cette situation témoigne de la solitude du Premier ministre Michel Barnier dans ses tentatives de mener à bien le projet de loi.
Un geste regrettable dans un climat tendu
Au cours des débats houleux, Rousseau a adressé un geste de bras d’honneur aux bancs du Rassemblement national, un acte qu’elle regrette publiquement. « Je n’aurais jamais dû faire ce geste », a-t-elle déclaré, invoquant la fatigue et la tension. Elle a présenté ses excuses aux Français, rappelant la difficulté de débattre sereinement dans un contexte aussi tendu.
Plan d’adaptation climatique : revoir tout un système
Alors que Michel Barnier a présenté un plan d’adaptation au changement climatique, Rousseau estime que celui-ci n’est pas à la hauteur des défis. Selon elle, un réchauffement à +4°C est tout simplement incompatible avec notre modèle actuel. « C’est tout un système économique qu’il faut revoir », insiste-t-elle, critiquant l’approche « réactive » du gouvernement face à un problème qui, pour elle, nécessite une refonte complète des structures économiques et sociales.