En visite à Marseille, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud, ont dévoilé un plan de lutte contre le narcotrafic axé sur la répression. Ce projet inclut la création d’un parquet national dédié et des cours d’assises composées de magistrats professionnels.
Ce vendredi 8 novembre, à Marseille, les ministres de l’Intérieur et de la Justice, Bruno Retailleau et Didier Migaud, ont présenté un plan de lutte contre le narcotrafic, qualifié de « cause nationale ». Face à une série de règlements de comptes liés à la drogue, les ministres ont annoncé une série de mesures répressives, inspirées des recommandations de la commission sénatoriale sur le narcotrafic.
Un Parquet National et des cours d’assises spécialisées
Au cœur de ce plan figure la création d’un « parquet national anticriminalité organisée » et de cours d’assises composées exclusivement de magistrats professionnels. Ces mesures visent à centraliser et renforcer la réponse judiciaire face aux réseaux de narcotrafiquants. Le ministre de la Justice, Didier Migaud, a également mentionné une augmentation de 40 % des effectifs du parquet de Paris dédiés à la criminalité organisée.
Une stratégie en deux temps
Le plan prévoit des actions immédiates, telles que l’instauration d’une cellule de coordination nationale pour évaluer la menace et fixer une stratégie. D’autres mesures plus ambitieuses, comme l’assouplissement de l’excuse de minorité pour les mineurs de plus de 16 ans impliqués dans des affaires graves, seront proposées au Parlement en janvier 2025.
Une réponse aux enjeux financiers du narcotrafic
S’inspirant de l’arrestation d’Al Capone, Retailleau a déclaré vouloir frapper les narcotrafiquants au portefeuille. La traque des finances criminelles et l’exploitation des comptes bancaires des suspects feront désormais partie intégrante de la stratégie pour affaiblir ces réseaux.