Plus que d’un second « choc des savoirs », notre École à surtout besoin d’un choc des moyens !
Alors que la ministre de l’Éducation nationale a présenté ce mardi le deuxième volet de la réforme dite du « choc des savoirs », en tant que porte-parole du groupe Socialistes & Apparentés sur les sujets d’éducation, j’ai pu l’interroger à ce sujet lors de la séance de questions au gouvernement.
Mesure phare de la réforme Attal, les groupes de niveau seraient maintenus pour les classes de 6e et de 5e, mais aussi étendus de manière différenciée pour les classes de 4e et de 3e. Alors qu’ils suscitent déjà une large opposition de la part de la communauté éducative, le gouvernement fait ainsi le choix de généraliser un dispositif loin d’avoir fait ses preuves, sans même prendre le soin de l’évaluer au préalable.
Par ailleurs, l’intention du gouvernement de rendre obligatoire le brevet pour l’admission au lycée, en classe de 2nde, traduit une régression historique. Cette mesure reviendrait in fine à bannir des milliers d’élèves parmi les plus en difficulté, tant sur le plan scolaire que social.
La réponse de Mme Genetet, qui s’inscrit dans la droite ligne des politiques d’éducation menées ces sept dernières années, ne rassurera nullement la communauté éducative. Bien au contraire, ces nouvelles annonces viennent s’ajouter aux coupes budgétaires et aux 4 000 suppressions de postes envisagées dans l’Éducation nationale, dans le cadre du projet de loi de finances pour l’année 2025.