La tête du gouvernement prend à nouveau une décision neutre. Le Premier ministre Michel Barnier, en quête de relancer le débat parlementaire sur l’euthanasie, prend le risque de réveiller des oppositions au sein même de son socle commun. Mais quelle est sa position sur cette question délicate ? En matière d’euthanasie et de suicide assisté, sa doctrine semble encore floue. Un poids lourd des Républicains confie : « Je dois avouer que je ne sais pas… Il n’en a jamais vraiment parlé. » Un autre ténor du parti abonde dans ce sens, soulignant le mystère qui entoure la position personnelle de Barnier.
Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre avait exprimé sa volonté de relancer le texte qui avait été interrompu à la suite de la dissolution de l’Assemblée. Cependant, il a pris le soin de ne pas se prononcer de manière définitive, préférant attendre un moment plus opportun.
C’est lors d’une interview sur France 2, début octobre, qu’il a enfin clarifié sa position en se déclarant « favorable » à la reprise du projet de loi « au moment où il a été interrompu ». Néanmoins, il a insisté sur l’importance d’« écouter les soignants qui doivent être respectés », soulignant ainsi la nécessité d’un débat inclusif. Michel Barnier semble donc adopter une approche prudente, préférant consulter toutes les parties prenantes avant de prendre une décision définitive sur cette Loi sur la fin de vie. Cette initiative peut être perçue comme intelligente et loyale pour certaines personnes.