La section de recherches de Bordeaux a démantelé un réseau de voleurs de voitures utilisant le mouse-jacking, une méthode de piratage électronique. Onze suspects ont été interpellés dans plusieurs départements, et cinq d’entre eux placés en détention provisoire.
Le 5 novembre 2024, après près d’un an d’enquête, la section de recherches (S.R.) de Bordeaux a mis fin aux activités d’un réseau spécialisé dans le vol de voitures par mouse-jacking. Cette méthode de piratage consiste à ouvrir un véhicule avec une tige fine puis à encoder une clé vierge via la prise de diagnostic (OBD). L’opération, qui s’est déroulée dans plusieurs départements, a permis l’arrestation de onze suspects, dont cinq ont été placés en détention provisoire.
Des vols en série dans plusieurs départements
Les investigations ont débuté au début de l’année 2024, avec le vol de quatre véhicules à Libourne. La brigade de recherches (B.R.) de Libourne, rapidement mobilisée, a localisé l’un de ces véhicules en Dordogne, où deux suspects ont été arrêtés en flagrant délit. Ces individus ont révélé leur mode opératoire et les rôles de chacun dans le réseau : du donneur d’ordre au receleur, en passant par le « SIVeur » chargé de falsifier les données d’immatriculation des véhicules volés.
Une opération coordonnée sur plusieurs départements
Le 5 novembre, les forces de l’ordre ont déclenché une vaste opération impliquant des gendarmes dans la Dordogne, la Gironde, l’Aisne, les Alpes-Maritimes, et la Seine-Saint-Denis. Les perquisitions ont permis la saisie de plusieurs véhicules volés, des documents administratifs français et étrangers, de nombreuses clés de voitures de marques variées, un adaptateur OBD pour pirater les véhicules, ainsi que des sommes en liquide. Les autorités ont également découvert des stupéfiants et une arme de poing lors de cette opération.
Près de trente véhicules volés recensés par la gendarmerie
Selon les gendarmes, le réseau a dérobé une trentaine de voitures, dont certaines ont été maquillées et ré-immatriculées de manière frauduleuse. Les enquêteurs ont ciblé deux établissements en Gironde et dans les Bouches-du-Rhône suspectés de fournir des services de falsification pour masquer l’origine des véhicules volés.
Une procédure judiciaire en cours
Cinq des onze suspects interpellés ont été présentés au juge d’instruction et placés en détention provisoire. L’enquête se poursuit sous l’autorité du procureur de Libourne, visant à établir toutes les responsabilités au sein de ce réseau.