Eric Dupond-Moretti annonce la création d’un parquet national dédié à la lutte contre la criminalité organisée, visant à renforcer l’efficacité judiciaire et coordonner les efforts de justice en France.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a récemment annoncé l’introduction d’un Parquet National Anti-Criminalité Organisée (PNACO). Cette nouvelle entité judiciaire est destinée à renforcer la lutte contre la criminalité organisée en France, en suivant les modèles des parquets nationaux antiterroristes et financiers.
Objectifs et motivations du nouveau parquet
Selon Dupond-Moretti, l’objectif principal du PNACO est de coordonner plus efficacement les actions judiciaires à travers le pays et de rendre la justice plus proactive dans la répression des réseaux criminels. Le ministre souligne que cette initiative donnera une nouvelle impulsion à l’organisation judiciaire française.
Rôle de Jean-François Ricard dans la réforme
Jean-François Ricard, l’ancien procureur national antiterroriste, a été nommé conseiller spécial pour superviser la concertation nécessaire à la définition des contours de ce parquet. Les détails complets de la réforme seront présentés en octobre, promet Dupond-Moretti.
Introduction d’un statut de repenti
En parallèle à la création du PNACO, un autre projet significatif est la mise en place d’un statut de repenti, inspiré du modèle italien. Ce statut permettra aux individus qui collaborent avec la justice de bénéficier d’une réduction de peine et de mesures de protection, telles qu’un changement d’identité.
Réformes supplémentaires proposées
Le ministre a également proposé des réformes pour les cours d’assises spéciales, qui se verront confier les cas de trafics de stupéfiants et de règlements de comptes entre trafiquants, pour protéger les jurés des pressions et menaces. De plus, il envisage de criminaliser l’association de malfaiteurs en bande organisée, passible désormais de vingt ans de réclusion.