Plus de 22 000 personnes ont signé une pétition contre la réintégration d’un étudiant en médecine, condamné pour agressions sexuelles, au CHU de Limoges.
Le CHU de Limoges est au cœur d’une controverse suite à la réintégration d’un étudiant en médecine de 26 ans, précédemment condamné pour agressions sexuelles sur deux anciennes camarades entre 2017 et 2020. Cette décision fait suite à une suspension du CHU par le tribunal administratif de Limoges, permettant à l’étudiant de reprendre son stage en oncologie.
Une pétition lancée le 25 avril a rapidement accumulé plus de 22 000 signatures, reflétant un large mécontentement. Les signataires expriment leur indignation et préoccupation face à la possibilité que cet étudiant puisse continuer ses études et potentiellement devenir interne dans un CHU en France dès la prochaine rentrée.
La réintégration a suscité un tollé parmi les étudiants et le personnel du CHU. Beaucoup jugent cette décision « inadmissible », soulignant un sentiment d’insécurité et de trahison. Un étudiant, dans un entretien avec France Bleu Limousin, a partagé son incompréhension, rappelant que l’accusé a été reconnu coupable et condamné.
Isabelle Klock-Fontanille, la présidente de l’Université de Limoges, a confirmé qu’une procédure disciplinaire est prévue, mais qu’elle ne sera pas mise en œuvre avant mi-mai, le temps nécessaire pour constituer le dossier complet. Cette annonce a fait peu pour calmer les esprits, beaucoup estimant que l’action est insuffisante et tardive.