À Nice, Amira Zaiter, une militante pro-palestinienne et cofondatrice de l’association De Nice à Gaza, a été condamnée à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, pour apologie du terrorisme et propos antisémites.
Ce verdict fait suite à des publications virulentes sur les réseaux sociaux.
Une figure de la cause Pro-palestinienne à Nice condamnée pour apologie du terrorisme
Amira Zaiter, militante pro-palestinienne de 34 ans et figure active des manifestations à Nice, a été condamnée à trois ans de prison, dont un an sous surveillance électronique, pour apologie du terrorisme, apologie de crimes contre l’humanité, et incitation à la haine. Cofondatrice de l’association De Nice à Gaza, elle avait suscité la controverse par des propos virulents publiés en ligne.
Des propos violents qui choquent
Depuis octobre 2023, les publications d’Amira Zaiter sur le réseau social X ont pris un ton de plus en plus agressif. Elle qualifiait notamment l’attaque du 7 octobre 2023 de « légitime défense pour les Palestiniens » et exprimait des propos antisémites comme « Depuis le 7 octobre, je suis antisémite ». Elle avait également félicité, par un cynique « Mazel Tov », le maire de Nice, Christian Estrosi, après qu’il a rendu hommage à des otages israéliens tués à Gaza.
Ces messages, ainsi que d’autres propos comme « La destruction d’Israël est imminente » et des commentaires incendiaires envers des réservistes israéliens, ont amené le tribunal correctionnel de Nice à prononcer cette condamnation.
Une sentence pour des infractions jugées « D’une gravité inouïe »
Lors de l’audience, Amira Zaiter a admis la violence de ses propos mais a cherché à nuancer leurs interprétations. En dépit de ses tentatives d’explication, le tribunal a considéré ses propos comme une apologie manifeste de la haine et de la violence. Outre la peine de prison, Amira Zaiter a été condamnée à publier, à ses frais, la décision dans Le Monde et Nice-Matin, et à verser des dommages et intérêts aux parties civiles.
Une surveillance électronique et dix ans d’inéligibilité
Bien qu’elle ne retourne pas en prison, Amira Zaiter devra purger sa peine d’un an sous surveillance électronique. De plus, elle est privée de ses droits d’éligibilité pendant dix ans et inscrite au fichier des auteurs d’infractions terroristes. Le tribunal a aussi ordonné la confiscation de son ordinateur, utilisé dans l’enquête.
Cette affaire met en lumière les limites de la liberté d’expression face aux discours de haine et relance le débat autour de la responsabilité des acteurs pro-palestiniens dans le maintien d’un discours respectueux.