Deux militantes du collectif Riposte alimentaire font face à des accusations de « dégradation de biens culturels » après avoir aspergé de soupe une œuvre de Claude Monet au musée des Beaux-Arts de Lyon, dans une démarche visant à alerter sur l’urgence climatique.
En février dernier, le calme habituel du musée des Beaux-Arts de Lyon a été perturbé par un geste provocateur : deux activistes écologistes ont jeté de la soupe sur « Le Printemps », une célèbre toile de Claude Monet. Cet acte s’inscrit dans une série d’interventions similaires à travers l’Europe, visant à attirer l’attention sur la crise climatique imminente.
Les deux femmes, membres de Riposte alimentaire, affrontent maintenant les conséquences légales de leur action, qui, bien que n’ayant pas endommagé la peinture elle-même grâce à sa protection vitrée, a tout de même abîmé le cadre de l’œuvre. Le musée a rapidement réagi en portant plainte, qualifiant l’événement de vandalisme.
Ces actions sont partie intégrante d’une stratégie plus large du réseau A22, une coalition internationale comprenant des groupes comme Just Stop Oil et Aterställ Vatmarker, qui utilise des méthodes de protestation directe pour pousser à une prise de conscience et à une action urgente contre le réchauffement climatique. Le collectif est également connu pour ses interventions spectaculaires ailleurs, comme l’adhésion des mains à une peinture de Goya à Madrid ou le jet de soupe à la tomate sur « Les Tournesols » de Van Gogh à Londres.
Le choix de cibles artistiques de renommée mondiale par ces militants soulève un débat intense sur l’efficacité et la moralité de telles tactiques. Alors que certains applaudissent leur audace et leur engagement à attirer l’attention sur des enjeux cruciaux, d’autres condamnent fermement la méthode, la considérant comme contreproductive et irrespectueuse du patrimoine culturel.
