La Cour de cassation a confirmé la culpabilité de François Fillon dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, tout en ordonnant un nouveau procès pour déterminer les peines et les dommages-intérêts.
Après des années de procédures judiciaires, François Fillon, l’ancien Premier ministre français, a été définitivement reconnu coupable dans l’affaire controversée des emplois fictifs. Toutefois, la Cour de cassation a cassé la décision sur les peines infligées, appelant à un nouveau procès pour revoir ces éléments.
Le 24 avril 2024, la Cour de cassation a mis un terme à l’une des sagas judiciaires les plus suivies en France. François Fillon, qui avait été condamné en appel à quatre ans de prison dont un an ferme, 375 000 euros d’amende, et dix ans d’inéligibilité, verra sa peine réexaminée à la suite de la cassation partielle du jugement antérieur.
Le cas de Pénélope Fillon, condamnée à deux ans de prison avec sursis et une amende similaire, et celui de Marc Joulaud, leur ancien suppléant, dont les condamnations ont été confirmées, soulignent la complexité de cette affaire qui a débuté avec les révélations du « Penelopegate » en 2017.
Les avocats des époux Fillon ont plaidé pour un nouveau procès, invoquant une décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé une disposition utilisée dans leur condamnation. Ce verdict ouvre donc la porte à une nouvelle audience qui devra préciser les contours des sanctions à appliquer, dans un contexte judiciaire et public qui reste très chargé.
L’affaire a non seulement marqué un tournant dans la carrière politique de Fillon mais a également souligné des pratiques douteuses au sein de l’élite politique française, avec des implications qui ont résonné bien au-delà du tribunal.
