À Nancy, un jeune garçon de 11 ans a pris l’initiative de se rendre seul au commissariat pour signaler des violences intra-familiales, un acte de bravoure qui a mené à l’ouverture d’une enquête judiciaire.
Le mardi après-midi, le silence du commissariat de Nancy a été rompu par l’arrivée d’un jeune garçon, âgé de seulement 11 ans, venant chercher de l’aide après avoir subi des violences répétées au sein de son propre foyer.
L’enfant, un élève de sixième, a confié aux policiers qu’il craignait de rentrer chez lui après avoir été réprimandé à l’école pour bavardage. La peur d’une nouvelle « correction » par son père était palpable. Au cours de l’interrogatoire, il a révélé subir régulièrement des violences physiques, notamment des coups de ceinturon et de câbles téléphoniques, dont il portait les traces visibles.
Cette révélation a immédiatement déclenché une série d’actions de la part des autorités. Les parents de l’enfant ont été convoqués: le père a été placé en garde à vue et la mère entendue comme témoin. Malgré leur déni des faits, ils ont admis que la violence faisait partie de leur méthode éducative. La petite sœur du garçon, âgée de sept ans, a également confirmé les violences subies par son frère.
Face à ces témoignages, le père a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction formelle de contact physique avec ses enfants. Le couple est prévu d’être jugé en octobre devant le tribunal correctionnel de Nancy pour répondre des accusations de violence envers leurs enfants.
Cet incident met en lumière la réalité sombre des violences domestiques et la nécessité de protéger les plus vulnérables. La décision rapide des autorités de Nancy montre une volonté de prendre au sérieux les allégations de violences familiales, assurant ainsi une protection accrue pour les enfants concernés.
