Une enquête menée par France Travail cette année en Occitanie révèle les défis auxquels font face les entreprises de la région en matière de recrutement. De nombreux secteurs, tels que la restauration, le ménage et la santé, peinent à trouver des candidats qualifiés. Les raisons de cette pénurie sont diverses.
Les principales difficultés rencontrées par les entreprises concernent une rémunération jugée insuffisante, des horaires peu flexibles et une concurrence accrue entre les entreprises. Il est fréquent d’entendre des candidats préférer des offres mieux rémunérées ailleurs. De manière plus générale, huit recruteurs sur dix signalent un manque de motivation chez les postulants.
Les métiers les plus touchés par ce manque de candidats sont souvent liés aux services à la personne, avec en tête les métiers de la restauration, les agents d’entretien et les aides à domicile. Les professionnels de la santé, tels que les aides-soignants, les infirmiers et les sages-femmes, sont également très recherchés.
En outre, il existe d’importantes difficultés de recrutement dans les métiers de l’industrie, notamment pour les ouvriers mécaniciens, les auxiliaires de vie, les maçons qualifiés et les techniciens en informatique.
Pour faire face à cette pénurie de main-d’œuvre, France Travail propose des stages d’immersion et des entretiens en situation simulée. Les cinq bassins les plus touchés par ces difficultés de recrutement sont Rodez, Tarbes, Saint-Gaudens, Beaucaire et Muret.
À Toulouse, le Casino Barrière illustre parfaitement ce problème de recrutement avec un important turnover. Le directeur des ressources humaines, Aymeric Roudié, souligne les efforts déployés pour attirer et fidéliser les employés, notamment en proposant des actions de qualité de vie au travail.
Les témoignages de professionnels et de demandeurs d’emploi mettent en lumière l’importance croissante accordée à l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de travail. Ces changements, bien que difficiles, sont perçus comme un nécessaire « mal pour un bien » pour préserver le personnel et garantir un environnement de travail satisfaisant.