La nouvelle direction du groupe Casino, dirigée par le milliardaire Daniel Křetínský, a présenté son projet de réorganisation ce mercredi, suscitant des inquiétudes au sein des syndicats. Entre 1 293 et 3 267 suppressions de postes sont envisagées au niveau national.
Le « projet de réorganisation » dévoilé prévoit 1 293 suppressions nettes de postes au sein des fonctions sièges du groupe, dont 554 à Saint-Étienne, où travaillent actuellement 1 564 employés. Si les supermarchés et hypermarchés non cédés à la concurrence ne trouvent pas de repreneurs d’ici septembre, jusqu’à 3 267 employés pourraient être concernés au niveau national. Cette fourchette, jugée « optimiste » par certains syndicats, laisse craindre jusqu’à 4 000 départs au sein du groupe, filiales comprises.
Le siège historique du groupe à Saint-Étienne préserverait 1 010 postes sur 1 564 actuels, selon les informations fournies par Casino. Une phase de départs volontaires sera proposée aux salariés concernés par le Plan de Sauvegarde de l’Emploi, dans le but de limiter les départs contraints autant que possible.
Les négociations s’annoncent tendues, malgré l’engagement de versement d’indemnités supra-légales par le nouveau directeur général, Philippe Palazzi, intronisé fin mars. Casino, qui employait encore 200 000 personnes dans le monde et 50 000 en France fin 2022, a vu ses effectifs considérablement réduits au fil des dernières cessions, passant à 28 212 après la cession de la quasi-totalité des magasins grands formats.
