Cet ancien cadre d’entreprise a entamé sa vie politique locale en 2001 en siégeant au conseil municipal de Saint-Etienne. Dès 2014, il devient adjoint au maire et siège aussi à l’intercommunalité.
Le centriste sera aussi conseiller régional de 2004 à 2010. Le conseil municipal de Saint-Etienne devra lui désigner un successeur. Son décès au terme d’une longue maladie qu’il a affrontée avec discrétion et courage a été salué par le préfet de la Loire, par son ami Lionel Boucher et par les opposants du groupe Saint-Etienne Demain qui soulignent sa « droiture et sa compétence ».
Son remplacement au conseil municipal de Saint-Etienne ne sera pas chose facile. Il ne reste réellement que trois possibilités en fin de liste: Maryse Durafour, Jacques Plaine et Jean-Philippe Terme. On imagine difficilement ces trois personnalités intégrer une équipe municipale plombée.
Une solution pourrait être la démission d’élus UDI , ce qui entraînerait une nouvelle élection. Une chose est sûre : le groupe des dix perd un élément majeur.
Les obsèques de Denis Chambe seront célébrées le 21 mai en l’église Saint Louis de Saint-Etienne.
Les messages sympathiques continuent à être publiées en dehors de la famille politiques du défunt. Cela va de Dino Cinieri, conseiller spécial de Laurent Wauquiez a Vincent Bony, maire communiste de Rive-de-Gier. Quant à Maurice Vincent, ancien maire de Saint-Etienne, il salue un homme qui mettait les valeurs humanistes au dessus des étiquettes partisans.
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Réaction de M. VINCENT
Ancien maire de Saint-Étienne et président de Saint-Étienne Métropole.
J’apprends avec beaucoup d’émotion le décès de Denis Chambe. De 2001 à 2017, nous nous sommes côtoyés, parfois opposés, sur les bancs du conseil municipal de Saint-Etienne, de la métropole et du conseil régional Rhône-Alpes.
Loin des postures politiciennes, il aimait traiter du fond des dossiers, en cohérence et fidélité avec ses valeurs humanistes. Pragmatique, son engagement politique l’amenait à privilégier le concret, l’efficacité, beaucoup plus que l’idéologie même si son attachement aux idées centristes n’a jamais varié. Dans la majorité comme dans l’opposition durant mon mandat, il est resté un élu respecté par la crédibilité de ses arguments et par l’empathie qu’il dégageait naturellement.
Notre ville perd l’une des personnalités politiques les plus dévouées de ces dernières années. À sa famille et à ses proches, j’adresse mes condoléances attristées et tout mon soutien.