Un bouchon lyonnais géant s’est installé récemment à la Halle Tony Garnier de Lyon.
Après le succès de l’implantation en 2023 du restaurant XXL, celui-ci est revenu à l’occasion des journées européennes du patrimoine. Dans un cadre rénové, la clientèle peut déguster des spécialités gastronomiques lyonnaises.. Le menu classique comprend ainsi des grattons, une salade de lentilles, un saucisson lyonnais, des pommes de terre vapeur, du fromage Saint-Marcellin.
Un menu végétarien est aussi proposé.
Mais au fait, pourquoi « bouchon » ?
Le terme de « bouchon » tirerait son origine des bottes de rameaux que les propriétaires de cabaret accrochaient à leur porte afin de signaler leur établissement. Mais selon l’association Les Bouchons lyonnais, le mieux reste encore de demander à chaque bouchon sa version.
Le mâchon, le petit-déjeuner des canuts
On doit la tradition du mâchon aux canuts, les tisserands de soie installés dans le quartier de la Croix-Rousse, à Lyon, au XIXe siècle. Après une nuit de dur labeur, ils s’attablaient autour d’un repas composé de cochonnailles et d’un « pot lyonnais » rempli de vin rouge du Beaujolais ou du Mâconnais. Pour les amateurs de bonne chère dès potron-minet, certains bouchons perpétuent cette coutume. On mâchonne ainsi à La Meunière, au Café du Peintre, au Vivarais ou encore au Poêlon d’Or, quatre établissements membre de l’association des Bouchons Lyonnais.
Une histoire de femmes
Et plus précisément de mères. Au XIXe siècle, des cuisinières modestes, installées à leur compte, mitonnent des petits plats simples et généreux. Leur credo : ne rien gâcher. Elles travaillent donc les bas morceaux de viande, gîte, poitrine et autres jarrets jugés moins nobles que les filets. Parmi les plus connues, la Mère Fillioux, rendue célèbre par sa volaille en demi-deuil, ou encore la Mère Brazier, qui fit ses classes chez la première avant de lancer son propre restaurant et de devenir la première femme à obtenir à deux reprises trois étoiles Michelin.