Le Sète Olympique Football Club fait face à des sanctions sévères de la part de la préfecture de l’Hérault pour des pratiques jugées communautaristes, incluant l’usage d’un emblème religieux et l’absence de développement d’une équipe féminine.
Dans une décision qui a ébranlé le monde sportif local, le préfet de l’Hérault a retiré l’agrément du Sète Olympique Football Club, invoquant des violations du Code du sport. Cette mesure drastique soulève des questions sur la neutralité et l’inclusivité dans les associations sportives.
La préfecture a spécifiquement pointé du doigt le choix du club de ne pas créer une équipe féminine et l’utilisation d’un symbole islamique sur son logo, pratiques jugées contraires aux principes de neutralité et de mixité sportive. Ces actions ont mené à la suppression des subventions étatiques et municipales, et à l’exclusion du club des installations sportives locales.
L’adjoint au maire en charge des sports à Sète, Hervé Marquès, a appuyé la décision, soulignant l’importance de la mixité et de la laïcité dans le sport. Il a mentionné les engagements pris par le club, via un contrat citoyen et une charte de la laïcité, dont le non-respect justifie selon lui le retrait de l’agrément.
Face à ces accusations, le Sète Olympique Football Club a vigoureusement contesté les allégations de la préfecture, déclarant les sanctions “disproportionnées et manifestement illégales”. Le club a annoncé son intention de faire appel, en s’adjoignant les services de l’avocat Maître Guez-Guez pour contester la décision devant les autorités compétentes.
Cette affaire intervient dans un contexte de contrôles accrus sur les associations sportives pour assurer le respect des principes républicains. Elle souligne le dilemme entre la régulation de la neutralité dans le sport et la liberté associative, déclenchant un débat sur les limites de l’intervention étatique dans la gestion des clubs sportifs.
