Alors que la course présidentielle de 2027 se profile, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, prend position sur des questions cruciales telles que la fiscalité et l’assurance-chômage, marquant sa différence avec la ligne de l’exécutif. En défiant ouvertement certaines orientations gouvernementales, elle cherche à marquer son indépendance et à redéfinir le « macronisme originel ».
Face à un gouvernement réticent à augmenter les impôts malgré un déficit croissant, Yaël Braun-Pivet n’hésite pas à bousculer le consensus. Avec une économie à la peine, elle soutient qu’il est nécessaire de lever les tabous et d’examiner à la fois les dépenses et les recettes, une position qu’elle a clairement exprimée lors d’un dîner confidentiel à l’Élysée.
Lors d’une réunion récente à l’Élysée, Braun-Pivet s’est distinguée en exprimant un point de vue divergent sur la gestion du déficit public, remettant en question le refus présidentiel de considérer une hausse des impôts. Elle préconise une approche équilibrée qui ne néglige aucun aspect des finances publiques, y compris une possible contribution exceptionnelle des grandes entreprises réalisant des profits conséquents.
Concernant la réforme de l’assurance-chômage annoncée par Gabriel Attal, la présidente de l’Assemblée souligne l’importance de ne pas précipiter de nouvelles régulations sans une évaluation approfondie des mesures existantes. Sa prudence reflète une vision d’une gouvernance attentive et mesurée, en contraste avec des propositions parfois jugées précipitées de la part du gouvernement.
La posture de Braun-Pivet, qui inclut une défense des principes d’équité et de prudence, renforce son profil de leader attentif et indépendant, en phase avec les attentes d’une partie de l’électorat et de membres de son parti qui préfèrent une approche plus modérée et réfléchie aux affaires publiques.