Eric Berlivet, est pris en exemple par le journal “la Dépêche” pour illustrer l’agression des élus

Actu Loire

Extraits :

Éric Berlivet vient d’être élu maire de le maire de Roche-la-Molière (Loire), au printemps 2014,  quand il découvre avec stupeur, en déposant ses enfants à l’école, que les freins de son véhicule ont été délibérément sectionnés, un acte malveillant dirigé vers un élu de la République. 10 ans plus tard, il dépeint une réalité très tendue sur le terrain. “On constate depuis le Covid une croissance exponentielle de l’impulsivité, de la non-patience, du non-respect des règles et des lois et nous, les élus de la République, on en est la cible”, expose le maire centriste. 

Les gens se défoulent sur les élus et cela passe par des insultes, et des actes de malveillance, au quotidien. Éric Berlivet dépose plainte à chaque fois, mais il se dit bien conscient que la procédure décourage plus d’un élu. Pour eux, la loi pourrait évoluer. Un texte est examiné en ce moment à l’Assemblée nationale, il prévoit une prise en charge des frais de justice par l’État et une aide psychologique pour les élus ayant subi des violences. 

Des mesurettes pour Eric Berlivet qui attend de voir leurs modalités concrètes d’application. Par exemple, sur l’assurance des élus, le maire de Roche-la-Molière raconte y avoir longtemps souscrit mais n’être jamais rentré dans les clous d’une indemnisation. Et concernant l’aide psychologique, le maire se dit “blindé”, pour lui, ce sont les familles des conseillers municipaux qui devraient être suivies. 

Depuis le 24 janvier 2023, les élus peuvent être tenus au courant de l’avancée de l’enquête et il est également plus simple de se porter partie civile, des progrès assez peu significatifs pour le maire. 

“J’ai été auditionné par l’Assemblée nationale sur le statut d’élu, sa protection et son accompagnement”, raconte Eric Berlivet. Mais force est de constater que “ceux qui votent les lois ne sont pas vraiment des pratiquants de la réalité du terrain”, déplore-t-il. 

Certaines mesures sont symboliques, comme l’élargissement du champ des violences aux divulgations de numéros de téléphone et aux dégradations matérielles comme les murs tagués. Elles attestent d’une certaine évolution de la violence, plus insidieuse et virtuelle. “Les réseaux sociaux peuvent être très violents aujourd’hui”, comme le constate le maire ligérien. 

Mais le vrai changement serait à envisager du côté de la formation des élus pour Eric Berlivet. “Il faudrait généraliser un temps de formation des nouveaux élus auprès de la police ou de la gendarmerie”, évoque celui qui s’est engagé à titre personnel dans la réserve de la police municipale dans sa commune. 

Après tout, les sanctions prévues en cas de violence contre les élus locaux pourraient être alignées sur celles visant les personnes dépositaires de l’autorité publique, comme les policiers, si la proposition de loi est adoptée par les députés. 

Enfin, plus qu’un accompagnement après l’agression, une meilleure incitation financière serait nécessaire pour contrebalancer les risques pris par les conseillers municipaux. “On prend des risques pour 1690€ d’indemnités par mois, il faudrait une motivation supplémentaire”, selon Eric Berlivet. Le risque selon lui serait de voir les futures générations se décourager et la France pâtir d’un manque de vocation à l’échelon local. 

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