Extrait du livre de Jean–Lou Vivier « SAINT-CHAMOND LA VALLEE ARDENTE » originaire de Saint-Chamond, retraité de l’Éducation nationale, et amoureux des mots, spécialiste des “Couramiauds” et les histoires du Gier.
Mathieu fournier est né à Saint-Etienne le 17 Novembre 1868. Son père, Antoine fournier était Forgeur et sa mère s’appelait Marie Barrelon.
Enfant, il fréquenta l’école maternelle de la rue des Tilleuls (pas très loin de la place Carnot) et le pensionnat Saint-Louis. Bénéficiaire d’une bourse il entra au lycée, puis à l’école supérieure de la rue des Chappes où il obtint son Brevet Elémentaire. En 1885, il fut reçu à l’école normale de Montbrison et 3 ans plus tard il prit son premier poste à Unieux Côte- Quart.
En 1893, il épousa Marie Exbrayat, institutrice. Ils auront trois enfants : Maurice-Antoine en 1897, Paul-Lucien en 1899 et René-Albert en 1901. Mathieu fournier occupa différents postes, Unieux, Rive de Gier, Charlieu, Roanne, Saint-Paul-en-Jarez, Saint-Julien-en-Jarez, Saint- Genest-Lerpt mais c’est à Saint Chamond qu’il enseigna le plus longtemps, pendant 24 ans. Il fit ses adieux à l’école le 14 Juillet 1929, après la cérémonie du Certificat d’Etudes Primaires au Jardin Public.
Son épouse décède le 6 Mai 1940 rue Richard Chambovet. Mathieu Fournier meurt à 95 ans, le 14 Mai 1963, Avenue de la Libération.
En 1900, Mathieu Fournier, avait fait partie de la Caravane de l’Enseignement, composée d’instituteurs de 15 départements français et dirigée par M. Machuel directeur général de l’enseignement et M. Baille inspecteur de l’enseignement primaire en Tunisie. La Société de géographie commerciale, avec M. Versini, était partie prenante du voyage. Le but affiché était de faire connaître aux instituteurs, cette nouvelle colonie française qu’ils devraient faire découvrir à leurs élèves.
Mathieu Fournier, fut le fondateur de la section locale de la Ligue Française (à ne pas confondre avec la ligue des patriotes de Déroulède et Barrès). La Ligue Française pour la défense des intérêts vitaux de la France et de ses Colonies, avait été créée en 1914 par l’Historien Ernest Lavisse, auteur du « roman national *» et conscience des fameux instituteurs : les Hussards noirs de la République. En 1918, Mathieu Fournier écrivit au maire F. Delay pour qu’il accepte d’être président d’honneur de la Ligue Française de Saint-Chamond, comme Joannon, conseiller général, Ravisson, directeur des Aciéries, Suel, directeur des Manufactures Réunies, B. Oriol ancien député et l’archiprêtre.
* Roman National : Manuels scolaires positivistes.
« Tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle, et l’histoire l’a faite grande … »
La revue de la Ligue Française était le temps présent.
Les publications de Mathieu Fournier :
Ouvrages scolaires.
1910 Syllabaire illustré
1920 54 lectures graduées, deuxième livre de lecture courante à l’usage du CE1
1920 Pour notre France, Histoire de la Grande Guerre racontée aux enfants des CE/CM
1926 Les lectures des petits, Classes Enfantines, CP/CE, morale, vocabulaire, exercices
1927 Le vocabulaire des écoles CE1/CE2
1929 Nouveau cours de langue française pour les CE Etudes.
1934 l’Essor d’une ville ouvrière
1936 Impressions d’Izieux
1937 A. Blancard : un instituteur laïque
1942 G. roquille, poète ripagérien
Romans & récits.
1901 Les Mineurs du Gier
1901 Le Roman d’un gamin
1917 Pages de guerre, Carnet d’un instituteur
1921 Journal d’un écolier
1925 Le Roman d’un petit verrier
1938 La Vallée Ardente
1939 Les Forgerons
1949 Tableaux de la vie Saint-Chamonaise Contes.
1900 Contes héroïques
1902 Le petit tambour de 1805 (album pour enfants)
Vers 1910 Les Contes du samedi
De 1928 à 1932, Mathieu Fournier a écrit trois ouvrages sous le pseudonyme Jean Châtelus :
Souvenirs d’un stéphanois
Souvenirs d’un normalien
Souvenirs d’un instituteur
Mathieu Fournier a aussi été correspondant pour la presse locale, à l’Union Républicaine de Roanne et à la Loire Républicaine, journal de tendance radicale. Il y rencontra Galley, historien régional et député de Saint-Etienne, et Pérony spécialiste du parler franco-provençal.
