Découvrez pourquoi Nice a décidé d’instaurer un couvre-feu pour les jeunes de moins de 13 ans durant l’été. Mesure de sécurité ou politique de façade ? Cliquez pour en savoir plus.
Dans un contexte de lutte accrue contre la délinquance juvénile, la ville de Nice instaure un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans. Cette mesure, qui sera en vigueur de 23h à 6h durant la période estivale, vise à sécuriser les quartiers les plus touchés par les troubles.
Nice rejoint le rang des villes françaises optant pour un couvre-feu ciblant les jeunes mineurs dans le but de réduire la délinquance. À partir de ce mercredi, les enfants de moins de 13 ans devront rester chez eux entre 23 heures et 6 heures du matin pendant tout l’été. Cette décision, prise par le maire Christian Estrosi, couvre notamment les zones de rassemblement fréquentes et les quartiers sensibles comme le Vieux-Nice et Les Moulins.
L’arrêté municipal étend même cette restriction aux mineurs de moins de 16 ans dans certains quartiers spécifiques, comme Les Moulins, connus pour leur forte activité liée aux stupéfiants. La mise en place de ce couvre-feu s’inscrit dans une démarche de protection des jeunes, souvent impliqués tant en tant que victimes qu’auteurs d’actes de délinquance.
Réactions et critiques de la mesure
La mesure, toutefois, n’est pas exempte de critiques. L’opposition municipale, représentée par Juliette Chesnel-Le Roux, voit dans ce couvre-feu une “politique de façade” et reproche au maire la réduction des budgets alloués aux écoles et au logement. Ce n’est pas la première fois que Nice expérimente un tel dispositif. Un précédent couvre-feu avait été mis en place en 2009 et suspendu en 2020 à cause de la pandémie de Covid.
Comparaison avec d’autres villes et contexte national
Nice n’est pas isolée dans cette démarche. Des villes comme Béziers et Les Pennes-Mirabeau ont récemment adopté des mesures similaires, témoignant d’une tendance nationale à adresser la question de la délinquance juvénile par des mesures restrictives. Ce phénomène s’inscrit dans un contexte plus large de durcissement des politiques de sécurité à l’approche des élections européennes, marquées par une montée des préoccupations sécuritaires parmi les électeurs.