Une dizaine d’associations LGBT+ exhorte le gouvernement à renforcer les actions contre les LGBTphobies dans les écoles, un an après le décès tragique de Lucas, 13 ans. Elles dénoncent un manque de ressources dans l’éducation nationale pour lutter efficacement contre ces discriminations.
Julien Pontes, du collectif Rouge direct, souligne l’urgence d’agir, pointant du doigt les carences en moyens humains et en temps dédié à la lutte contre les LGBTphobies. Une réunion est prévue à Paris pour élaborer une proposition de loi, avec la participation de députés de différents horizons politiques.
Des représentants d’associations telles que l’InterLBGT, Stop Homophobie, Le Refuge et la Ligue des droits de l’homme se joindront à la mère de Lucas pour discuter de mesures concrètes. Cette dernière rencontrera également la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet.
Parmi les demandes des associations figurent une formation obligatoire pour le personnel éducatif sur les LGBTphobies, une mise en œuvre effective de l’éducation à la vie sexuelle et affective, ainsi qu’une augmentation des budgets alloués à la lutte contre le harcèlement scolaire.
Cet appel survient dans un contexte préoccupant pour la communauté LGBT+, marqué par une hausse des actes LGBTphobes. Les militants dénoncent également des initiatives politiques telles qu’une proposition de loi sur la transidentité des mineurs, qualifiée de retour des thérapies de conversion.
Selon les données du ministère de l’Intérieur, 8% des crimes ou délits anti-LGBT+ en 2023 ont été commis dans des établissements scolaires. Le dernier rapport de SOS Homophobie signale 94 cas de LGBTphobies en milieu scolaire l’année dernière, allant des insultes au harcèlement.