Pierre Mazet auteur de nombreux Polars et passionné d’Histoire nous présente des stéphanois dont parfois nous ignorons l’existence, ou pas….depuis 2017 il a regroupé ses chroniques dans un livre « Chroniques Stéphanoises.
Avant la Révolution de 1789, aucune réforme institutionnelle n’a été engagée pour remédier à l’incroyable chevauchement des anciennes divisions territoriales du royaume. Après l’abolition générale des privilèges, dont ceux particuliers des provinces, le projet de donner la même division territoriale à tous les services publics et à la représentation nationale, aboutit à la création des départements français en 1790.
Le nombre de 83 départements est retenu par le décret du 26 février 1790 : le texte fixe les limites et les chefs-lieux des nouveaux départements dont le nom doit rompre avec les anciennes provinces du royaume. On choisit donc des noms de fleuves, de rivières, de montagnes… Le découpage territorial suscite des conflits mais il est réalisé en quelques mois et permet la mise en place de l’administration révolutionnaire. Véritables documents de travail, les cartes produites laissent deviner la réflexion des députés chargés du projet « départements », souhaitant une administration juste et une égalité entre toutes les composantes de la nation.
Le 3 février 1790, l’assemblée nationale décrète que le département Rhône-et-Loire est créé. Il reprend à peu près les anciennes frontières intérieures et extérieures de la Généralité de Lyon, avec cependant des petites variations sur les bords : Bourg-Argental vient au Rhône-et-Loire et non à l’Ardèche, et le bourg de La Guillotière reste dans le giron lyonnais n’intègre pas l’Isère malgré son souhait de se rattacher au Dauphiné.
En 1793, le peuple de Lyon se soulève contre la terreur jacobine et Montbrison se range aux côtés des insurgés. En août, pour punir les Fédéralistes, les Républicains créent un « département de la Loire provisoire », distinct du Rhône. En septembre, Lyon tombe et Montbrison rebaptisée « Montbrisé » perd son statut de capital administrative forézienne au profit de Feurs ! L’administration départementale s’installe dans un ancien couvent de l’antique cité gauloise, l’actuel musée d’Assier. La création du département de la Loire est effective en novembre. Mais, moins de deux ans plus tard, le 23 août 1795, Montbrison redevient le chef-lieu de la Loire et les administrations s’installent dans l’actuelle sous-préfecture.
Le développement industriel de Saint-Etienne et de son agglomération crée de nouvelles velléités. Saint-Etienne est chef-lieu d’arrondissement jusqu’en 1856. La sous-préfecture était installée rue Mi-Carême puis à partir de 1853 dans le grand bâtiment construit par Debuisson et qui abrite de nos jours les collections du musée d’art et d’industrie. Mais dès 1850, le maire de Saint-Etienne, M. Heurtier, défend les prétentions stéphanoises. En 1852, c’est à Saint-Etienne que vint Napoléon III, et non à Montbrison. Avec l’annexion des communes de Montaud, Beaubrun, Outre-Furan et Valbenoîte, la population stéphanoise atteint les 100 000 habitants. En 1855, un décret impérial prononçe le déménagement de la préfecture de Montbrison à Saint-Etienne.
Ne possédant pas d’édifice préparé à l’accueillir, la Préfecture s’installe à l’hôtel de ville, au second étage du bâtiment. La cohabitation s’avère difficile mais elle dure tout de même 46 ans jusqu’à la construction d’un bâtiment sur un terrain cédé par la ville au nord de la place Marengo.
Les architectes lauréats du concours réalisent un bâtiment de style néo-classique. L’édifice conçu est un quadrilatère avec des pavillons d’angle, construits en pierre de taille. La façade est à deux niveaux posés sur un socle. La Préfecture est dominée par un appareillage en bandes horizontales, interrompu par les baies cintrées du 1er niveau et les hautes fenêtres groupées. L’entablement terminal de la façade est supporté par des colonnes ioniques. Les frontons cintrés des pavillons se détachent du toit d’ardoise.
Son entrée ne se situe pas comme on pourrait l’imaginer sur la façade sud donnant sur la place, mais à l’est par la rue Charles de Gaulle et non par la place Marengo, lieu où des manifestations violentes peuvent prendre naissance.
Si l’extérieur est austère, l’intérieur est une combinaison des styles classique et moderne, avec notamment la présence de l’Art Nouveau. Les peintures murales sont de Jean-Paul Laurens ; les grands tableaux, qui ornent la salle des fêtes, sont l’œuvre de Jean Zaccheo, descendant d’une grande famille de portraitistes.
Pour en savoir plus :
Caractéristiques
- Date de parution 09/09/2019
- Editeur Passionnés de bouquins (Les)
- ISBN 978-2-36351-084-6
- EAN 9782363510846
- Format Grand Format
- Présentation Broché
- Nb. de pages 160 pages
- Poids 0.22 Kg
- Dimensions 14,0 cm × 21,0 cm × 1,5 cm
Ou peut on acheter ce livre
Bonjour.
Le livre est disponible à la FNAC : https://www.fnac.com/a13822425/Pierre-Mazet-Chroniques-stephanoises et chez tous les libraires indépendants en indique l’ISBN 978-2-36351-084-6 ou l’EAN 9782363510846.
Bonne journée. La rédaction.
Super intéressant. Merci de ces précisions historiques. On aurait bien besoin actuellement de visiter à nouveau le passé pour éviter les abîmes d’un futur incertain.