Mardi 28 mai, neuf mineurs ont été placés en garde à vue à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) suite à une série d’agressions homophobes perpétrées via des applications de rencontres. Cinq d’entre eux vont être déférés ce mercredi 29 mai, tandis que quatre autres sont encore entendus par les autorités.
Les agressions ont été commises en avril. Les victimes, contactées via les applications Grindr, Telegram, et Snapchat, ont été attirées dans des guets-apens où elles ont été attaquées et parfois volées. Les cinq mineurs déférés sont des collégiens, âgés de 14 à 16 ans, scolarisés dans deux établissements différents d’Aulnay-sous-Bois.
- Premier incident (23 avril) : Un homme, contacté via Grindr, a été agressé au Blanc-Mesnil. Les suspects ont tenté de lui voler son téléphone avant de s’enfuir.
- Deuxième incident (28 avril) : Une autre victime, également contactée via Grindr, a été battue par ses agresseurs.
Enquête et garde à vue
Les cinq mineurs déférés sont inculpés pour “tentative de vol en bande organisée” et “violences volontaires aggravées”. Le parquet de Bobigny a confirmé qu’ils seront présentés à un juge des enfants.
Les quatre autres mineurs, également âgés de 14 à 15 ans, sont en garde à vue pour des accusations plus graves, notamment “viol avec tortures et actes de barbarie”, “vol en bande organisée”, et “enlèvement et séquestration en bande organisée”. Ils sont soupçonnés d’avoir commis ces actes les 15 et 17 avril.
Les suspects, tous collégiens d’Aulnay-sous-Bois, déclinent les accusations d’homophobie. Cependant, les autorités considèrent le caractère homophobe de leurs actes en raison des circonstances aggravantes : en réunion, avec guet-apens, et en raison de l’orientation sexuelle des victimes.
Un proche de l’enquête, a déclaré : « Le caractère homophobe de leurs agissements pourrait donc être retenu ». Les jeunes suspects, présentés ce mercredi à un juge des enfants, risquent de sévères sanctions si ces accusations sont confirmées.