Depuis le 12 juillet 2024, les radars destinés à surveiller les voies de covoiturage à Lyon sont officiellement en service. Ce dispositif vise à lutter contre l’autosolisme, un terme désignant les conducteurs qui circulent seuls dans leur véhicule.
Les amendes pour les contrevenants commenceront à être distribuées à la fin du mois, avec un coût de 135 euros pour ceux qui seront surpris seuls sur la voie réservée.
Le fonctionnement des radars
Installés sur les M6 et M7, les radars sont équipés de caméras sophistiquées capables de détecter la présence ou l’absence de passagers humains à bord des véhicules. Ces caméras sont en fonctionnement continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. La voie de gauche, signalée par un losange blanc, est strictement réservée aux véhicules de covoiturage (au moins deux personnes à bord), aux véhicules électriques avec vignette Crit’Air 0, aux taxis et aux véhicules de secours.
Vérification et précision
Pour éviter toute fraude, les radars sont capables de distinguer un passager humain d’un objet inanimé comme un ours en peluche ou une poupée gonflable. Les images capturées par les radars sont ensuite analysées par des policiers municipaux assistés par une intelligence artificielle, garantissant ainsi une vérification rigoureuse avant toute verbalisation.
Conséquences et perspectives
Bien que le dispositif ait une intention vertueuse en encourageant le covoiturage, il n’est pas sans effets secondaires. À Strasbourg, où des radars similaires sont en service depuis le 15 juillet, une augmentation des ralentissements et des bouchons a été observée sur les voies classiques, conséquence directe du nombre encore élevé de conducteurs solitaires.
Ce nouveau système de surveillance et de verbalisations à Lyon marque un tournant dans la gestion du trafic urbain, visant à promouvoir des pratiques de déplacement plus écologiques et collaboratives.