Après Huguette Bello, Laurence Tubiana se retire à son tour, laissant la gauche dans l’incertitude pour la désignation de son Premier ministre.
Laurence Tubiana, soutenue par le PS mais critiquée par La France insoumise, annonce ce lundi 22 juillet qu’elle se retire de la course à Matignon, un coup dur pour le Nouveau Front populaire (NFP). Ce retrait, survenant une semaine après celui d’Huguette Bello, accentue la crise au sein de cette coalition victorieuse des élections législatives, mais en proie aux divisions internes.
Des négociations au point mort
Depuis deux semaines, le NFP tente de s’accorder sur un candidat à Matignon. Les discussions entre socialistes, écologistes, communistes et insoumis sont toutefois bloquées, et la bataille pour les postes stratégiques à l’Assemblée nationale a laissé des traces. Le flou persiste quant à la ligne politique et à la méthode de désignation du chef de gouvernement.
Nouveaux noms, même problème
Face à cette impasse, trois nouveaux noms ont émergé : Cécile Duflot, Benoît Hamon et André Chassaigne. Cependant, ces propositions ne font pas l’unanimité et révèlent les divergences stratégiques au sein de l’alliance. Duflot, par exemple, a balayé les rumeurs la concernant, préférant parler de ses “carottes à éplucher”. Quant à Hamon et Chassaigne, ils restent distants des négociations.
Tensions et discordes
Les désaccords persistent, notamment sur la stratégie à adopter. Le PS, le PCF et les écologistes prônent une approche basée sur les compromis et les victoires parlementaires, tandis que les insoumis restent fermes sur l’application stricte du programme. Ces divisions risquent de fragiliser un éventuel gouvernement.
Une Date-Clé : 23 Juillet
Les socialistes plaident pour un vote des députés du NFP au plus tard mardi 23 juillet, mais Jean-Luc Mélenchon et son mouvement préfèrent la méthode du consensus, malgré sa difficulté. Cette incertitude nuit à la crédibilité de l’alliance et alimente les tensions, exacerbées par des échanges acrimonieux sur les réseaux sociaux et dans les médias.
La Droite en embuscade
Pendant que la gauche se déchire, le camp présidentiel et Laurent Wauquiez observent avec intérêt. Après avoir soutenu la réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale, la macronie envisage de nouveaux accords avec Les Républicains, augmentant la pression sur le NFP.