Marine Le Pen a exprimé sa profonde indignation suite à l’exclusion du Rassemblement national (RN) des postes de présidence de commission et de vice-présidence à l’Assemblée nationale.
Cette décision est due à l’alliance du camp présidentiel et de la gauche, ce qui a suscité une vive réaction de la part de la figure emblématique du RN.
Respect des électeurs et démocratie
Lors d’une interview accordée à BFM-TV, Marine Le Pen a déclaré : « Je n’ai pas de déception personnelle. Je considère que la démocratie, c’est le respect des électeurs. À partir du moment où près de 11 millions d’électeurs sont traités comme des parias, sont exclus en violation du règlement de l’Assemblée nationale de tout poste au sein de cette institution, je ne suis pas déçue, je suis outrée. C’est l’indignation qui prédomine. »
Elle a souligné que le RN, en défendant la démocratie et le pluralisme, avait fait un choix difficile mais important, face à des « magouilles » et des « manœuvres » pour exclure son parti des postes de pouvoir.
Controverse autour de la Commission des Finances
Dans un entretien avec Le Parisien, Marine Le Pen a également dénoncé la participation des députés du camp présidentiel au vote pour la présidence de la commission des finances. Traditionnellement, ces députés s’abstiennent de voter depuis 2007 pour permettre l’élection d’un membre de l’opposition. Cependant, cette année, les macronistes ont voté pour Véronique Louwagie, une élue de droite, qui a finalement été battue par le député de La France insoumise, Eric Coquerel.
« La majorité du bloc central ne pouvait pas voter pour elle, car, en général, elle ne participe pas au vote de la commission des finances. Cela démontre surtout qu’il n’y a plus aucune règle à l’Assemblée nationale. Elle est devenue une zone de non-droit, » a ajouté Mme Le Pen, soulignant le chaos et l’absence de règles claires au sein de l’institution.
Cette situation reflète les tensions et les divisions profondes au sein de l’Assemblée nationale, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les partis pour naviguer dans un paysage politique de plus en plus fragmenté.
