Immobilier en crise : chute des ventes, baisse des taux et des prix

Actu Loire

Le marché immobilier traverse une période difficile avec une baisse notable des ventes et des prix. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) alerte sur des conditions d’emprunt sévères et un avenir incertain.

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) dresse un tableau sombre du marché immobilier français. Entre baisse des taux de crédit, durcissement des conditions d’emprunt et chute des transactions, le secteur est en pleine tourmente.

Chute des ventes et des taux stabilisés

Les taux de crédit immobilier se stabilisent autour de 3,7 %, après avoir atteint un pic de 4,2 % fin 2023. Malgré cette stabilisation, le marché immobilier est en déclin. La Fnaim rapporte une baisse de 23 % du nombre de ventes enregistrées sur un an, un chiffre confirmé par les notaires. Avec seulement 822 000 transactions, le niveau le plus bas depuis 2016, la tendance devrait se poursuivre en 2024.

Baisse des prix généralisée

Selon Loïc Cantin, président de la Fnaim, les prix ont chuté de 3,8 % en moyenne sur un an, la plus forte baisse depuis 15 ans. La baisse est plus marquée pour les appartements (-4,1 %) que pour les maisons (-3,6 %). Depuis le printemps 2023, les prix de vente des logements sur la façade Atlantique, notamment en Loire-Atlantique, Charente-Maritime et Gironde, ont diminué de 6 à 8 %. À Paris, la baisse atteint 7,7 %, et les grandes villes comme Rennes (-7,1 %) et Nantes (-11,2 %) sont également touchées. Nice est une exception avec une légère hausse de 0,5 %.

Département par département

Les données de la Fnaim montrent que seules les Côtes-d’Armor et les Alpes-Maritimes ont des prix stables. En 2024, la baisse des prix devrait se situer entre 5 % et 7 %, selon l’évolution des taux d’intérêt.

Diminution des crédits accordés

La production de crédits immobiliers a chuté dramatiquement, passant de 26,6 milliards d’euros en mai 2022 à 8,7 milliards d’euros en mars 2024. Le taux moyen des crédits, établi à 3,7 % en mai 2024 contre 1 % deux ans plus tôt, a réduit le pouvoir d’achat immobilier. Ainsi, un ménage qui pouvait emprunter 100 000 € à la fin de 2022 ne peut plus emprunter que 86 000 € en mai 2024.

Appel à des mesures de soutien

Pour redresser la situation, la Fnaim demande le gel des mesures du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) pour un an. Ces mesures, en vigueur depuis 2022, limitent le ratio d’endettement à 35 % et la durée de remboursement à 25 ans, et interdisent le calcul différentiel pour les investisseurs. La fédération pousse également à généraliser la portabilité des prêts. Un texte de loi était en préparation à l’Assemblée nationale, mais la dissolution de celle-ci a gelé tout travail législatif jusqu’à la prochaine majorité.

Gillescharles.info

Inscrivez-vous pour recevoir chaque dimanche de l'actu dans votre boîte mail.

Gillescharles.info

Inscrivez-vous pour recevoir chaque dimanche de l'actu dans votre boîte mail.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Information -spot_imgspot_img

À lire aussi

- Information -spot_imgspot_imgspot_img

À LA UNE

Édouard Philippe se lance officiellement dans la course à l’Élysée

Ce mardi 3 septembre, Édouard Philippe a confirmé ce que beaucoup supposaient : il sera candidat à l'élection présidentielle de 2027.

Rhône

Économie

Faits divers

Politique

Justice

Sport

Bleu Direct