Paris – Ce dimanche, plusieurs organisations de jeunesse, soutenues par des députés de La France insoumise (LFI), appellent à une manifestation place de la Nation pour protester contre le “coup de force présidentiel”.
Le rassemblement initialement prévu place de la Bastille à 19 heures a été déplacé en raison de restrictions imposées par la préfecture de police de Paris. L’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, soutenues par des députés LFI tels qu’Antoine Léaument et Louis Boyard, ont choisi la place de la Nation comme nouveau lieu de manifestation.
Un contexte tendu
Cette manifestation se tient dans un contexte politique agité, marqué par le refus du président Emmanuel Macron de reconnaître les résultats des législatives anticipées. Les organisateurs dénoncent une “atteinte grave à notre démocratie” et réclament la formation d’un gouvernement du Nouveau Front populaire. Avec 195 députés, cette alliance de gauche reste à une centaine de sièges de la majorité absolue, rendant la situation particulièrement instable.
La date du rassemblement, le 14 juillet, est symbolique. Elle rappelle la grande manifestation du Front populaire de 1936, qui s’était déroulée entre les places de la Bastille et de la Nation. Les militants espèrent renouveler cette mobilisation historique pour renforcer leur appel à un changement de gouvernement.
Appels à la mobilisation et sécurité renforcée
Emmanuel Macron, n’ayant pas encore désigné de successeur à Gabriel Attal à Matignon, prône la construction de compromis entre les forces républicaines. Cependant, les militants du Nouveau Front populaire exigent la nomination d’un Premier ministre issu de leur alliance et appellent à une large mobilisation des forces politiques, syndicales et associatives.
La manifestation intervient alors que les festivités du 14 juillet se déroulent sous haute surveillance, notamment avec le passage de la flamme olympique. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a annoncé le déploiement de 130 000 policiers et gendarmes pour assurer la sécurité des célébrations, dont 11 000 à Paris. Il a également appelé au respect de ce “moment de cohésion nationale” face aux tentatives de désordre.
Le message des jeunes manifestants
Les organisations de jeunesse insistent sur le fait que leur mobilisation est une réponse à ce qu’elles considèrent comme une remise en cause de la démocratie par le président. “En reniant le verdict des urnes, Emmanuel Macron porte gravement atteinte à notre démocratie et aux institutions républicaines”, déclarent-elles dans leur communiqué.
La manifestation de ce dimanche, bien qu’ayant dû s’adapter à des contraintes de sécurité, cherche à envoyer un message fort de résistance et de demande de changement à la tête du gouvernement.
